Lawrence travaillait de nuit. Ça n’étonnerait personne qui était au courant de son état et des 1200 années qu’il avait derrière la cravate. D’ailleurs, les Laboratoires Han n’étaient jamais vraiment endormis. Le plus gros de l’activité se faisait certes de jour, mais il avait aussi à son service quelques vampires brillants autant dans le domaine des affaires que dans celui de la chimie et il leur offrait un environnement sécuritaire. C’est-à-dire loin de toute lumière du soleil. Certes, les laboratoires étaient sans fenêtres. Ils pouvaient donc y travailler de jour et c’est ce que plusieurs d’entre eux faisaient pour pouvoir collaborer avec leurs collègues humains. Il ne gérait pas strictement les quarts de travail et les heures qui devaient être faites. Il ne faisait que demander à ce qu’une certaine somme de travail soit terminée dans des délais prescrits. Du moins, pour plusieurs postes. Pour certains, comme l’accueil ou le ménage, il fallait bien sûr que des horaires soient respectés…

Et justement, c’est sur le quart du ménage qu’il pénètre dans un laboratoire. Il y avait eu un peu de grogne ces derniers temps au sein de l’équipe de chimistes et Lawrence, qui se considérait presque plus scientifique qu’homme d’affaires finalement, avait décidé d’y jeter un œil personnellement puisque ce soir, les laboratoires devaient être vides. Il préférait toujours analyser le problème seul dans un premier temps. Puis ensuite, il demandait les deux versions complètes (ou plus s’il y en avait plus) et tirait des conclusions avec l’ensemble des éléments qu’il avait. Oui… un vrai scientifique jusque dans cette démarche méthodique. Le laboratoire dans lequel il entre, c’est le principal. Celui dans lequel on retrouvait les plus belles avancées technologiques, les plus grands génies de l’entreprise et les évolutions les plus intéressantes. Mais ce qu’il y trouve ce soir est presque plus intéressant encore…

Un agent de ménage, au tableau, crayon à la main… D’ailleurs, la main en question était tachée de l’encre noire du crayon, qui était heureusement effaçable avec un peu d’eau et de savon. Mais il semblait tout pris dans ses pensées, au point où il ne l’avait pas entendu entrer. Pourtant, Lawrence avait conclu qu’il s’agissait d’un vampire. Le sang ne coulait pas au rythme de battements de cœur alléchants. Les pupilles rubis témoignaient de sa jeunesse. Manquait l’ouïe, apparemment ravie par l’intérêt qu’il portait aux équations qu’il n’avait pas commencées mais qu’il tentait de redresser.

« Comment serais-tu arrivé à cette hypothèse, toi ? », demande-t-il tout en observant le jeune homme. Comme d’habitude, Lawrence est de marbre. Le dos droit, les mains derrière celui-ci dans une position qui lui fait des épaules solides, son regard en longue amande posée sur l’objet de son attention… Il faisait clairement plus que les dix-huit ans auxquels il avait été mordu et pourtant, il n’en faisait pas plus que ça non plus. Son visage avait toujours joué de rivalité avec le regard sans âge qu’il possédait… « À moins que ce soit le résultat final que tu crois impossible ? »

Il contourne finalement un comptoir sans se presser. Ses doigts glissent lentement sur la surface lisse et propre, rencontrant un erlenmeyer qu’il caresse brièvement. Ce soir, il ne portait pas le sarreau de chimiste. Il était Lawrence Han, le propriétaire, l’homme d’affaires. Mais son intérêt était tout scientifique, lui…

« Comment est-ce que tu t’appelles ? », demande-t-il finalement, parce que c’était une question qui valait aussi la peine d’être posée ! « Je pourrais te renvoyer pour ça, tu le sais ? »

Il voulait voir de quelle façon le petit vampire réagissait dans ce genre de situation, mais le renvoyer n’était pas dans ses projets pour le moment. Au contraire… Il voulait voir jusqu’où cette belle intelligence pouvait aller. Ça avait définitivement piqué sa curiosité.

« Tu montes rapidement en pression. »

Lawrence avait fait remarqué ce petit détail à son employé immédiatement, ne laissant même pas au jeune homme le temps de se défendre. Il l’avait remarqué à la façon dont le regard rougeoyant était fuyant. À la façon dont la main nerveuse triturait le pauvre crayon qu’il avait utilisé pour écrire au tableau blanc. Lawrence lui-même se fait inspecter par le jeune homme, ce qu’il laisse faire sans bouger, attendant simplement qu’il en ait terminé et qu’il soit décidé à lui répondre. Réponse qui vient assez rapidement, somme toute. Le résultat, donc. Lawrence a un petit sourire en coin, ne cachant pas son amusement, ni un brin de moquerie pas bien méchante. C’est qu’il avait un enfant devant lui. Un enfant apparemment intelligent. Avant de le qualifier de génie, il attendrait, néanmoins… Il fallait atteindre des résultats assez impressionnants pour avoir droit à ce genre de qualificatif de la part de Lawrence Han.

Mais il développe, attirant le regard de l’homme vers le tableau. L’assurance avec laquelle il détermine les problématiques dans l’équation prouve qu’il savait de quoi il parlait et qu’il était capable de raisonner des principes de chimie plus avancés que de simples bases théoriques. La maladresse de son hypothèse montre plutôt qu’il avait encore beaucoup de chemin à faire. Mais le simple fait que ce chemin soit possible était déjà intéressant en soi. Lawrence joint ses mains dans son dos, rejetant les épaules vers l’arrière dans un port altier sans vraiment y faire attention.

« Pour le savoir, il faudrait faire des tests en laboratoire. », fait remarquer Lawrence. Ou plutôt pour que le jeune homme l’apprenne. Parce qu’il savait déjà que ça ne fonctionnerait pas. Lui aussi avait testé. Il n’avait pas écrit cette formule toutefois et il était un brin découragé par la piètre avancée et même le retard de ses chimistes. Néanmoins, donner la réponse toute crue était néfaste pour l’apprentissage. Apprendre ne serait-ce que le bon processus de la découverte scientifique était primordial pour un jeune chimiste en herbe. « Mais ces laboratoires ne sont pas pour les débutants. Tu pourrais te blesser avec ce qu’on y trouve. »

Même un vampire pouvait facilement être blessé par les mauvaises combinaisons chimiques. La Crysalis n’en était-elle pas une elle-même, après tout ? Il doutait qu’on arrive à en faire dans ce laboratoire, surtout par accident, mais n’importe quel autre malheur pouvait se produire et… Bref. La suite est aussi intéressante. Certes, ce n’était pas très reluisant d’être de l’équipe de ménage. Lawrence était sûrement élitiste, une caractéristique qui n’avait pas que de la noblesse, mais il était quand même capable de lire entre les lignes. Le meilleur ? Alors le garçon avait de la fierté, de l’assurance et était probablement travailleur. Ou alors menteur. Mais il optait plutôt pour la première option, dans ce cas-ci.

« Si tu sous-estime l’espionnage industriel, c’est que tu as encore beaucoup à apprendre. », fait remarquer le vampire, posé et calme. Il était capable de grandes colères, mais elles avaient généralement des raisons précises et aucun élément n’était réuni présentement pour le faire éclater. « Mais c’est aussi que tu serais incapable de savoir à qui vendre ces informations, alors je suppose que pour ce soir, je ne sévirai pas. »

Lawrence n’aurait eu aucune vergogne à le faire si ça avait été nécessaire. C’est ce que son ton sous-entendait. Il ne jouait pas. Ou alors s’il jouait, c’était définitivement dans la cours des grands.

« Quel est ton diplôme le plus élevé ? », demande-t-il soudainement, son regard automnal scrutant celui du jeune vampire. « Quel âge as-tu ? Tes études… tu les as continuées après ta vampirisation ? »

Il se doutait que non, puisqu’il était agent de ménage… Mais il était curieux. Ce garçon avait du potentiel et Lawrence ne s’était pas hissé à sa position actuelle en laissant les bonnes occasions lui filer sous le nez.

Tian qui le traitait d’enfant, que penserait-il s’il le voyait, celui-là ? C’était évident que le jeune homme avait tout le mal du monde à contrôler son tempérament de feu, ce qui pouvait être problématique quand on était un jeune vampire. D’ailleurs, son regard rouge l’était peut-être encore perpétuellement. Pourquoi est-ce que ça le rendait si curieux ? Il aurait dû tourner les talons, exiger qu’on le renvoie pour son manque de discrétion et passer à un autre appel, le tout dans le même souffle. Mais Lawrence restait là à écouter ce jeune prétentieux lui expliquer que ses scientifiques étaient des bons à rien. Ce qui n’était pas complètement vrai. Parfois, il était nécessaire de réétudier un fait déjà établi juste pour être sûr. La science était souvent juste une grosse théorie qu’il fallait continuellement remettre en doute.

« Tu sais que les plus grandes inventions ont été découvertes par erreur ? », demande Lawrence tout en observant la réaction du plus jeune. « Le savon, par exemple, est le fruit de la maladresse d’un scientifique. »

Les plus grandes inventions n’étaient pas non plus toujours celles qu’on croyait. Que ferait-on des véhicules volants si on n’avait pas de savon pour se débarrasser de la saleté et enrayer les plus simples des virus ? Au moins le garçon ne se rebelle pas au moment de se raconter. Il le fait sans pudeur, quoiqu’il semble à Lawrence qu’il y a toujours ce fond de colère dans sa voix. Colère et rébellion. En fait… peut-être lui faisait-il un peu penser à lui-même… Ses excellentes notes ne le surprenaient pas beaucoup. C’était la suite logique de ce qu’il avait vu dans ce laboratoire ce soir. Lawrence opine, satisfait et approbateur. Il n’aurait pas détesté avoir ce bulletin entre les mains pour voir les chiffres exacts. Par contre la suite lui fait réaliser qu’il avait eu de la chance. Lui était de l’époque où les vampires passaient de très nombreux siècles auprès de leur parent vampirique. Une véritable relation se tissait souvent… Maintenant, relation ou pas, les enfants volaient de leurs propres ailes très tôt. Et les moins chanceux, comme Tae Min, se voyaient arraché ce lien malgré eux.

« Tu n’as pas eu le temps d’apprendre grand-chose. », fait remarquer Lawrence, songeur. « Être vampire, ça s’apprivoise. Mais c’est plus que possible de mener la vie que tu veux en assez peu de temps si tu es bien pris en charge. Tu as huit ans, donc ? »

Huit ans vampiriques, il va sans dire.

« Tu peux être fier de toi d’être arrivé jusqu’ici avec si peu d’entraînement d’un mentor. », fait soudainement remarquer Lawrence, qui était pourtant très avare de compliments. Mais celui-là, le garçon le méritait. « Mais ce serait criminel de te laisser repartir dans cet état. »

Le moment de silence dans lequel Lawrence les plonge se prolonge alors qu’il observe avec une grande attention le jeune homme devant lui. C’était une drôle de chose qui se produisait en lui présentement et personne n’aurait pu se douter que ça arriverait un jour. Pourtant, c’était en train de se faire. Il avait envie de prendre ce garçon sous son aile, lui qui jamais ne voulait transformer qui que ce soit. C’était peut-être sa chance alors, non ? Recueillir un orphelin…

« Tu veux un mentor ? »

C’était presque comme tendre un contrat au garçon. Un contrat qui, Lawrence l’espérait, aucun des deux ne regretterait… mais il caressait à présent l’idée d’avoir un héritier qui pourrait au moins travailler dans les laboratoires, à défaut d’être capable de reprendre l’administration…

L’attitude du garçon ne passe pas inaperçue pour l’œil exercé de Lawrence, qui avait plus d’un millénaire d’expérience dans la nature humaine et vampirique. Et surtout celle-là… Ce garçon était prétentieux, arrogant, intelligent… Il avait probablement un certain charisme quand il était dans de bonnes conditions. Mais présentement, sa vie l’empêchait de déployer ses ailes et il sombrait dans l’amertume et la paresse intellectuelle, mais même s’il semblait se faire croire le contraire. Lawrence savait. Parce qu’il se voyait en ce garçon. Et qu’à cela ne tienne : il ne voulait spontanément l’aider qu’à cause de ce point de comparaison très précis. Le Chinois n’était pas un bon samaritain. Il pouvait agir en accord avec des valeurs qui s’en rapprochaient parfois, mais il y avait souvent un motif derrière son intérêt. Présentement, ce motif était très étonnant, mais pas moins attractif : cette damnée ressemblance entre leurs deux caractères…

Lorsque le jeune homme met de côté son plaisir du compliment pour s’attarder à sa proposition, encore avancée seulement à mi-mot, il semble confus. Lawrence a un petit sourire. C’est à lui d’afficher cet air prétentieux qui avait appartenu à Tae Min quelques secondes plus tôt. La question qui suit était à la fois inattendue et pas si surprenante que ça. Lawrence a un petit geste de la main, comme pour balayer cette éventualité.

« Un piège ? Il n’y en a pas. Ou du moins, il n’y en a pas consciemment et volontairement. », explique-t-il simplement. Lawrence ne se cachait pas derrière de faux-semblants dans cette conversation. C’eût été la pire idée possible pour tenter de créer un lien de confiance avec ce tout jeune vampire. Il était évident que ça ne serait pas simple. Un peu comme s’il avait récupéré un animal blessé par des hommes cruels dans un fossé sur le bord d’une route déserte. « Ça dépend de ta façon de voir ce que je t’offre. Une chance, ou une contrainte ? »

Il ne jugerait pas une façon ou l’autre d’aborder les choses. Mais il était évident qu’une de ces options faciliterait grandement la vie de Tae Min alors que l’autre sonnerait peut-être un jour le glas de son existence puisque ce damné Ordre qu’il détestait tant n’avait pas beaucoup de patience avec les jeunes vampires. La question qui suit est plus posée, moins dramatique et Lawrence compte bien la récompenser d’une réponse plus détaillée, cette fois.

« Plusieurs choses. », commence-t-il. Il ne comptait toujours pas cacher la vérité et amoindrir ses attentes. « Tout d’abord, tu devras vouloir améliorer ta condition de vie. Je peux t’amener dans mon manoir, t’offrir des vêtements neufs, te donner la possibilité d’étudier à nouveau, t’ouvrir les portes du gratin de la société vampirique de Séoul… Mais si tu ne veux pas t’en sortir, tout ça ne servira à rien et tu stagneras. Je n’accepte pas la médiocrité. N’est médiocre que celui qui ne donne pas le meilleur de lui-même. »

Il pouvait accepter qu’on soit moins doué pour certaines choses. Mais pas qu’on n’essaie pas, clairement. Ça l’irritait au plus haut point…

« J’attends de toi que tu suives mon enseignement attentivement. Que tu manifestes tes doutes et tes objections que si elles sont soigneusement réfléchies. Je ne nie pas le bienfait des émotions, mais dans un cadre d’apprentissage, qu’il soit vampirique ou scientifique, elles sont les premières à fausser les données. Et je veux que tu reprennes tes études dès que tu le pourras. C’est non-négociable. »

Il ferait de Tae Min un vampire très bien sous tous les rapports. Ça n’arriverait pas en claquant des doigts toutefois. Le garçon allait devoir y mettre du siens, de toute évidence.

Lawrence ne brusque pas le jeune homme, le laissant suivre un cheminement de pensées qui n’appartenait certes qu’à lui, mais qu’il pouvait deviner dans son regard rubis. Les yeux d’un trop jeune vampire… À une époque, on l’aurait déjà tué. Même la finesse et l’intelligence n’auraient pu le sauver. Il faut croire que l’Ordre avait au moins un peu changer… ce qui ne le rendait pas plus aimable à ses yeux. Lorsque son jeune employé semble finalement prêt à lui partager sa conclusion, Lawrence a un petit sourire, éphémère mais bel et bien réel. Satisfaisant. Pas nécessairement pour ce qui en était de Tae Min lui-même, mais plutôt pour son cheminement…

« Que tu sois conscient que tout le monde verrait cette proposition comme une chance prouve qu’en fait, toi aussi tu le vois ainsi. », déclare Lawrence, laissant clairement de côté les reproches parce que ce n’était pas le lieu, le moment, ni même la situation pour ça. Il aimait ce que le garçon lui avait dit, même si ce n’était pas complètement positif. « L’hésitation et la méfiance ne sont pas toujours des défauts. Je t’apprendrai à les cultiver pour survivre dans ce monde qui changera bien plus vite que toi après une petite centaine d’années… »

Presque pu être le parfait petit apprenti vampire ? Lawrence a un rire bref. Seigneur qu’il était jeune. Encore un bébé… Mais il ne le pensait pas négativement. Tout le monde était passé par là. Or, ce garçon n’était pas encore un homme quand il avait été mordu, contrairement à lui, malgré leur sûrement petite différence d’âge à ce moment fatidique. Mais ça changeait tout…

« Des dizaines d’années, ce n’est rien. Un clin d’œil tout au plus… Je ne suis pas pressé. », replace-t-il rapidement, parce que même s’il était normal que pour le moment, ce genre de temps semble infini à Tae Min, il allait rapidement en être autre chose. Pour un vampire de 1200 ans, quelques décennies se passaient en un clin d’œil. « Je ne compte pas lever la main sur toi. Si j’avais envie d’avoir un punching bag, je ne m’encombrerais pas d’un nouveau-né. La violence est le pire moyen d’apprentissage. Mais si tu pars déjà perdant, c’est problématique. Chez les Han, nous ne sommes pas des perdants. Nous affrontons les obstacles lorsqu’ils se présentent à nous avec les moyens nécessaires. Je n’ai rien contre l’éclat de la colère. J’en suis moi-même victime. Mais il n’y a aucune raison pour que notre conversation te mette en colère et pourtant, tu en débordes. Il faut apprendre à laisser aller ces émotions néfastes qui n’abîment que toi. »

Regardez qui en parlait… Lawrence opine ensuite. Il était prêt à apprendre lui aussi à cohabiter. Il le faudrait. Et histoire de finir de rassurer le garçon, le Chinois explique :

« Je suis membre du conseil vampirique de Séoul. Si toi et moi, ça ne fonctionne pas, je te trouverai un autre père vampirique avec qui ça collera. Mais je ne suis pas réputé pour baisser les bras, sache-le. Tu ne te débarrasseras pas si facilement de moi. »

Ça semblait étrangement réglé, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, Lawrence montre d’un signe de la tête le chariot de maintenance que le jeune homme avait amené ici.

« Tu n’auras plus besoin de ça. Rends-le où tu l’as pris et démissionne. Nous rentrons. J’ai déjà quelques petites choses à t’apprendre. »

Sur ce, Lawrence tourne les talons… mais alors qu’il est sur le point de sortir, il se retourne, son regard sombre se posant sur le Coréen.

« Dernière chose… Tu devras apprendre le chinois. »

Sur ce, il quitte vraiment en direction de l’accueil, où il attendra Tae Min. Quelle soirée étrange… Lui qui croyait ne jamais avoir de petit à sa charge puisque la seule idée de transformer quelqu’un le faisait frissonner, aversion qu’il n’avait jamais pris la peine d’expliquer mais qui était pourtant bien ancrée en lui.