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| |  Sam 8 Fév - 0:01 Séoul la nuit. Une belle ville remplie de lumières. Les immeubles sont illuminés, les rues éclairées par des lampadaires. Panneaux publicitaires et autres enseignes lumineuses jalonnent les rues comme des repères. Même les vitrines sont parfaites, dioramas représentant la surconsommation et spécialement conçus pour donner envie d'acheter. Mais Se Jin ne s'y intéresse pas tellement. Parce qu'elle n'a pas les moyens. Parce qu'elle n'éprouve pas le besoin d'acheter en quantité, même si elle adore la mode. Pour le moment, elle sait qu'elle ne peut pas se permettre de trop dépenser. Elle se contente de magasins low cost et de secondes mains. Elle redonne vie à des vêtements dont les propriétaires ne veulent plus. Alors, elle passe son chemin, habituée à la beauté des lieux. Elle ne se laisse plus avoir à perdre du temps en admiration. Elle remonte une rue, puis une autre, s'engouffre dans un métro au milieu des anonymes pour rentrer chez elle. Elle s'est emmitouflée dans un manteau, gorge bien cachée par une écharpe. Mains enfoncées dans ses poches faute de gants et bas de son visage dissimulé dans son écharpe, son regard est vif tout comme son pas. Ce soir Se Jin n’a rien vendu. Elle a passé la soirée avec les gamins des rues. Comme depuis plusieurs soirs. Car cette fille un peu bizarre lui a demandé de l’aide. Méfiante, elle a simplement voulu éviter le contact plus que de raison. Cette fille passe souvent la voir pour avoir des infos sur les vampires. Se Jin en est arrivée à la conclusion que c’était une chasseuse. Et la jeune artiste ne veut pas d’ennui alors elle se contente de répondre à ses questions quand elle en a. Mais cette fois, les choses vont plus loin et Se Jin s’implique. Ce soir, elle n’a pas entassé de gamin dans son petit logement car plusieurs d’entre eux ont vraiment Sali et Se Jin veut nettoyer et assainir. Sa bienveillance s’arrête là pour le moment. Peut-être proposera-t-elle à nouveau d’en abriter quelques-uns, mais seulement quand elle sera à nouveau prête à le faire. La petite sauterelle avance rapidement pour se retrouver dans la sécurité de son tout petit logement le plus rapidement possible. Mais voilà, comme souvent cette ville tout ne se passe pas toujours comme elle le souhaiterait. Après tout, il faut bien que les choses soient compliquées, sinon sa vie serait bien trop simple. Après être ressortie du métro, elle remonte une rue et aperçoit des gens. Elle reconnaît des hommes qui ont déjà cherché à s'en prendre à son fournisseur. Heureusement pour elle, ils ne la repèrent pas. Mais elle ne peut pas changer de trottoir alors elle bifurque pour changer de rue. Elle prend la rue perpendiculaire à celle de laquelle elle venait. Mais une fois dans cette rue, c'est un autre groupe d'hommes qui bloque cette nouvelle rue dans la direction dans laquelle elle voulait aller. Alors, elle reprend une rue perpendiculaire. De fil en aiguille, elle finit par pouvoir reprendre sa route dans la direction dans laquelle elle voulait aller. Il faudra qu'elle recoupe encore pour regagner la rue dans laquelle elle se trouvait avant tout cela. Mais Se Jin continue à avancer, essayant de faire taire l'angoisse massive qui monte. Elle n'aime pas les imprévus. Et même si elle arrive à s'adapter, comme là, maintenant, à passer de rue en rue, tâchant de poursuivre dans la bonne direction tout en continuant à éviter les dangers. Mais cela lui fait tout de même un peu peur. En même temps, Se Jin a peur de beaucoup de choses. Mais elle continue à vivre sa vie quand même. Dans sa fuite, la voilà contrainte d'emprunter une ruelle un peu plus étroite et sombre que les rues prises précédemment. Typiquement le genre de rue qu'elle n'aime pas. Elle se force à maîtriser sa respiration et à se vider l'esprit pour ne pas penser à tout ce qui pourrait lui arriver. Elle se focalise sur son objectif et marche d'un pas vif mais sans courir pour ne pas attirer l'attention sur elle. Mais lorsqu'une silhouette se profile derrière elle, il est trop tard. L'espace d'un instant, tout se fige autour d'elle. L'air. Le temps. Et dans son corps, son souffle s'arrête. Dans sa gorge, son cri se fige, ne sortant pas. Son cœur rate un battement. Son esprit est soudainement vide. Survivre. Elle se tourne et tente de se dégager pour courir et rejoindre une rue plus passante. | |   | | |
Han Lawrence Vampire | Membre du Conseil des Cinq | Feat. : Kim Min Gyu (Seventeen)
Âge : 1240 ans alors que physiquement, il n'en a que 18
Statut civil : Veuf
Classe sociale : Très riche
Occupation : Il possède une grande société de culture de riz, exportée dans le monde entier. Il détient le brevet d'une nouvelle molécule du riz le rendant plus résistant, qui fait présentement sa renommée à l’international. Il garde farouchement ce secret, découvert de lui-même dans les laboratoires de son entreprise.
Taille et poids : 1m87 + 72kg
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Autres comptes : Xiao Hua Feng + Ryeo Adrian + Rosenbach Haruya + Mangjeol Nam Il
| Sam 8 Fév - 15:35
Si Lawrence errait dans les rues de l’arrondissement étudiant, c’est qu’il avait faim.
Si Lawrence se permettait de traquer, c’est que c’était dans ses instincts les plus primaires et qu’il n’aimait pas la façon dont on essayait d’étouffer les vampires depuis qu’ils avaient été dévoilés.
Si Lawrence marchait d’un pas un peu plus rapide, c’est que la petite souris qui l’intéressait avait attiré son attention parce qu’elle semblait fuir tout ce qui était de près ou de loin un peu dangereux.
Il sentait la peur et il ne la détestait pas, présentement. Il n’était pas un monstre. Il était même fondamentalement bon quand on creusait un peu sous la surface. Mais, il croyait aussi que les vampires devaient se nourrir de façon naturelle, tout en ayant un profond dédain pour les mortels. Ils leurs reprochaient de ne pas avoir d’humanité et brandissaient la leur à bout de bras comme si c’était la chose la plus précieuse dont ils pouvaient se parer. Ce n’était pas le cas. Et Lawrence les méprisait pour ce racisme flagrant donc les vampires étaient victimes. Mais il savait qu’au fond, ils faisaient peur. Il serait si facile de prendre ce monde de force. Il n’était pas encore certain de vouloir en arriver là, mais il lui semblait important que les vampires reprennent une place plus enviable dans la société et pas juste officieusement.
Bref… cette petite biche effrayée par les hommes qui croisaient son chemin, donc. La traque aurait pu s’arrêter très vite, mais où était le plaisir ? Lawrence voyait sa panique s’accentuer à chaque détour qu’elle prenait. Était-ce parce qu’elle s’éloignait de son but ? Parce qu’elle croisait ces groupes d’hommes qui l’inquiétaient ? Ou parce que sans le savoir, elle sentait qu’elle était suivie ? Traquée comme un animal ? Une proie… Et le prédateur qui la suivait était le prédateur le plus dangereux de cette Terre. Sûrement que quelque chose d’instinctif chez elle devait s’être éveillé. Un gros signal d’urgence qui passait sans arrêt dans sa jolie petite tête, sans qu’elle ne le comprenne trop parce que les humains avaient définitivement perdu le lien avec leur nature profonde depuis longtemps… Ils étaient les seuls à blâmer.
Lorsqu’elle s’arrête net pendant quelques délicieuses secondes, c’est probablement parce qu’elle le voit puisqu’elle se retourne vers lui, arrachant à Lawrence un petit sourire amusé. Presque séducteur. Il aimait jouer avec sa nourriture. C’était peut-être un plaisir très coupable, mais peu importait. Cette gamine était jolie. Trop jeune pour ses goûts plus lascifs, mais il pouvait jouer. Mais en un quart de seconde, la petite biche bondit, gracieuse et rapide. Lawrence en aurait presque été surpris. Presque. Disons qu’il admirait la rapidité et l’agilité. Mais la sienne était de loin supérieure et il s’élance donc pour l’attraper par le poignet sans difficulté, la repoussant contre un mur pour freiner sa course.
« Non. ». Ça avait été un murmure et un ordre tout à la fois. Il reste encore à distance raisonnable. Deux petits mètres, peut-être. Mais, il était prêt à bondir lui aussi encore une fois pour l’empêcher de s’échapper. Et à nouveau, il la repousserait sans douceur contre le mur. Peut-être qu’il lui tordrait le poignet cette fois-là… « Comment une créature aussi nerveuse et effrayée que toi peut encore se promener la nuit sans ce foutu sérum dans le sang ? »
Il avait grimacé. Il ne prononçait pas le nom du sérum par choix. C’était une aberration. Mais il voulait bien leur laisser ça pour se déchirer, ces humains idiots et ridicules… Même leur arme la plus forte contre les vampires, ils l’utilisaient pour se faire la guerre psychologique et économique. Incroyable…
« Tu as dîné, ce soir ? », demande-t-il, son regard glissant lentement jusqu’à l’écharpe que portait la demoiselle, se demandant quel parfum il révélerait en l’enlevant. L’hiver était chiant pour ça, n’est-ce pas ? « Moi pas… »
Oui, il essayait de créer son petit effet et il n’en avait même pas honte.
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| | Sam 8 Fév - 19:56 Il y a bien quelqu'un. En apparence, il est jeune. Plus qu'elle, même s'il dégage une aura plus vieille qu'il n'y paraît. C'est sans doute ça, et le fait qu'il soit derrière au milieu d'une ruelle sombre avec un sourire amusé qui lui confirme qu'il n'est pas humain. Et malgré le blanc dans so esprit, Se Jin le sait, tout son être le lui dit, elle doit courir. Si elle ne peut pas crier, il faut s'en aller. Maintenant. MAINTENANT. D'un bond souple elle recule et tente de s'éloigner de lui le plus vite possible. Mais non seulement il la rattrape très rapidement - trop pour un humain - mais il lui attrape le poignet et la repousse contre un mur. Elle le heurte durement et se tourne pour lui faire face alors qu'il souffle un « Non » tout aussi autoritaire que discret. Et menaçant. Se Jin le sait, ça n'augure rien de bon. Et lorsqu'il reprend la parole, elle l'écoute et grimace. Comme si elle avait le choix. Elle grince et dit : « Pas par choix ». Si elle avait le luxe de choisir, elle aurait le luxe de s'en payer et de se protéger. Mais ce n'est pas le cas. Se Jin pourrait économiser un peu pour se payer de la crysalis pour les plus grosses nuits. Mais en réalité, elle ne le peut pas réellement. Si elle veut pouvoir se sortir de tout ça un jour, elle doit en garder le plus possible. Sinon sa situation restera telle qu'elle est et elle n'évoluera jamais. « Comme quoi même face à l'adversité les Hommes restent des animaux. Difficile de savoir de qui avoir le plus peur dans ces conditions ». Et Se Jin en connait un rayon sur la cruauté des humains. Elle en a fait les frais tellement longtemps qu'elle pourrait faire une liste si longue qu'on en verrait pas la fin. La question sonne à ses oreilles comme un coup de cloche qui annoncerait un décès. Elle le regarde. Elle se tasse contre le mur. Elle voudrait disparaître là, maintenant, tout de suite. Mais elle ne le peut pas, bien évidemment. Elle n'a pas de pouvoir. Pas de capacités supérieures. Rien qu'une petite humaine là, qui sait qu'elle va au mieux passer un sale quart d'heure, au pire, mourir dans la ruelle. Et une petite voix dans sa tête lui souffle que cela serait peut-être mieux. Mais elle ne veut pas baisser les bras. Elle dit : « Il y a de bons restaurants un peu plus loin... Si vous avez faim. Et puis moi je... je suis chétive, je ne mange pas assez. Rien de très appétissant ». Elle se redresse, inspirant à mesure qu'elle se redresse et se décale pour le contourner un peu et tenter de se dégager en disant : « Et dans toutes les rues que je viens d'éviter des tas de mecs qui eux mangent très bien et font du mal aux autres. Vous feriez d'une pierre deux coups : un bon repas et une économie pour ce monde ». Parce que bizarrement, elle a l'impression qu'il ne l'a pas trouvée par hasard dans cette ruelle. Elle le regarde et recule un peu en direction de la sortie. Sur ses gardes, vigilante, même si elle sait qu'elle ne pourra rien faire s'il se jette à nouveau sur elle. Il est plus grand - immense même - et plus trapu qu'elle. Même avec l'adrénaline de la peur qui la tend comme un ressort, elle ne pourrait pas lui tenir tête. Elle regrette d'avoir rendu ses armes à la fille au rouge à lèvre rouge. Elle aurait pu se protéger. Mais là, rien. Elle lui dit : « Franchement, ils feraient une meilleure affaire que moi ». Un dernier coup de poker en le regardant. Et d'un coup, elle s'élance vers le bout de la rue, courant le plus vite qu'elle le peut. | | | | | |
Han Lawrence Vampire | Membre du Conseil des Cinq | Feat. : Kim Min Gyu (Seventeen)
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Occupation : Il possède une grande société de culture de riz, exportée dans le monde entier. Il détient le brevet d'une nouvelle molécule du riz le rendant plus résistant, qui fait présentement sa renommée à l’international. Il garde farouchement ce secret, découvert de lui-même dans les laboratoires de son entreprise.
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| Mer 12 Fév - 3:30
Pas par choix. Elle était donc de ces petites souris que la Caduceus Corp. avait très certainement volontairement oubliées dans ses calculs. Offrir de la Crysalis était facile. Le faire à un prix d’or était encore plus facile. Il savait ce que c’était. Il était à la tête d’une compagnie, lui aussi. C’est juste qu’il ne vendait pas un produit dont on ne pouvait se passer pour vivre, même s’il était très populaire, surtout en Asie… Quel dommage pour sa petite souris grise de la soirée. La voilà acculée au mur, coincée par un gros chat qui s’en léchait déjà les babines. Il fallait bien qu’il y ait quelqu’un au sommet de la chaîne alimentaire… et ce n’était plus l’être humain. Il a un petit sourire en coin à la suite. Pas un sourire joyeux, non. Il était d’accord avec elle sur ce point et probablement sur d’autres… Elle semblait savoir de quoi elle parlait quand elle abordait la cruauté humaine. Et elle en savait probablement tout autant sur la misère humaine…
« On pourrait croire qu’au milieu de cette peur de ne plus être le plus grand prédateur, l’Homme cesserait de céder à ses plus bas instincts, mais c’est le contraire, n’est-ce pas ? », propose-t-il tout en arquant légèrement les sourcils. Il hausse les épaules. Dommage. Mais c’était ainsi qu’ils étaient faits. À chercher le gain. De richesses et de pouvoir. « Pourquoi connais-tu si bien les rues de Séoul ? Je suis sûr que toi aussi, tu as tes petits secrets. Peut-être même que tu contribues à la déchéance humaine à ta façon… Je me trompe ? »
Il n’attendait qu’une chose : elle lui prouve qu’il avait tort. Elle tente de s’esquiver. Il le voit avant même qu’elle ne le fasse réellement ou qu’elle ait même décidé de la façon dont elle le ferait. Lawrence est parfaitement immobile mais son regard affuté la suit sans en perdre une seule miette, prédateur parfait dans ce monde imparfait. Elle lui propose d’aller goûter ailleurs. Des hommes. Ah, Seigneur…
« Je ne mords jamais d’hommes. Ou devrait-je dire que depuis que je peux me le permettre, je ne mords plus d’hommes. », assure-t-il, ce qui réduisait les possibilités de s’en sortir de la petite demoiselle. La morsure était trop intime. Il préférait le cou gracile d’une jolie jeune femme. Meilleure chance la prochaine fois. « Mais si ça peut te rassurer, je ne tue jamais non plus… »
Il a un petit sourire pour sa souris prise au piège. Elle n’allait pas perdre la vie cette nuit, non. Il respectait les règles… quand il trouvait qu’elles avaient du sens. Et ne pas tuer lui semblait très, très sensé. Ne pas mordre ? De la pure torture et du spécisme comme seuls les hommes en étaient capables. Lawrence, toujours immobile, sent le vent glisser délicieusement sur la peau de son visage et de son cou. Il lui amenait le parfum du sang de la jeune femme. Et elle, elle bondit comme une gazelle… Mais il s’y attendait. On pouvait même dire qu’il l’attendait. Lawrence est près d’elle en quelques secondes à peine, cette fois la pressant contre le mur de son corps. Penchant la tête, il croise le regard terrifié de sa petite proie. Il entrouvre les lèvres, montrant les crocs avec un petit grondement sourd.
« Non. », répète-t-il simplement dans un premier temps, cette fois plus durement, mais toujours sans élever le ton. « Ce sera fini très rapidement si tu coopères. Penche la tête. Deux ou trois lapées… et je te laisserai repartir comme si de rien n’était. Regarde-moi. Je ne suis pas un monstre. Les monstres n’existent que dans les miroirs… »
Que voyait-elle dans son miroir, elle…?
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| | Mer 12 Fév - 22:20 Il lui répond sur la façon dont l'Homme a affronté l'arrivée d'une nouvelle espèce dominante. Et malheureusement pas en cessant de céder à ses plus bas instincts. Non. La peur. L'avarice. La soif de pouvoir. Encore et toujours, ce sont les puissants qui ont tiré leurs épingles du jeu, laissant sur la touche les autres. Accentuant encore les diversités sociales. Creusant encore plus des fossés déjà si profonds. Se Jin est un peu dégoûtée de tout cela. Mais en même temps, ce n'est pas comme si elle avait le choix. Même si elle vivait encore avec ses parents ou du moins acceptait leur aide, elle ne pourrait pas se permettre d'avoir de la crysalis tous les soirs. Et malheureusement, même se dire qu'elle ne s'en injecterait que les soirs où elle sortirait ne suffirait pas à la mettre en sécurité. Combien de familles décimées dans leurs propres demeures ? Beaucoup trop pour les compter. Alors quoi ? Et combien de temps avant que les vampires ne trouvent un moyen de contrecarrer les effets de ce sérum salvateur ? Ou combien de temps avant que l'on ne lui découvre des effets secondaires ? Se Jin ne le sait pas. Et d'une certaine façon, elle s'en moque puisqu'elle n'est pas concernée. Lorsqu'il lui demande pourquoi elle connait si bien les rues de Séoul et si elle contribue à la déchéance humaine, elle lui jette un regard mauvais. Elle lui dit : « Cela fait 24 ans que je cherche à esquiver les autres dans ces rues. Voilà pourquoi je les connais si bien ». Être harcelée, ce n'est pas simplement entre les murs de l'école. C'est aussi sur les réseaux sociaux. Et dans les rues. Croiser des filles qui vous jettent des choses, tentent de déchirer vos vêtements. Croiser des garçons qui vous prennent des choses. Et encore et toujours des insultes et des menaces. Alors oui, Se Jin dès son plus jeune âge a appris à se faufiler dans les ruelles de Séoul pour éviter les élèves de son établissement scolaire. « Quant à la déchéance humaine, elle prend tellement de forme aujourd'hui » elle roule des yeux et dit : « Je cherche des réponses. Et je ferais ce qu'il faut pour les obtenir ». Un éclat sauvage et déterminé brille dans son regard pendant qu'elle lui répond tout en tentant de lui échapper à nouveau. Lui ne bouge pas. Il attend. Patiemment. Il la regarde. Elle est persuadée de ne pas réellement être discrète. Mais elle doit bien tenter quelque chose. Pendant qu'elle bouge, elle lui propose d'aller goûter ailleurs. Mais il lui répond qu'il ne mord plus d'homme. Un vampire qui préfère mordre des femmes. Vraiment ? Fallait-il vraiment que ça tombe sur elle ? Quelle folie. Et la voilà qui la rassure en lui disant qu'il ne tue jamais non plus. Elle ne sait pas quoi lui répondre. Est-ce vraiment rassurant ? Est-ce vraiment un soulagement ? Elle a toujours aussi peur au final. A la place, elle préfère bondit à nouveau pour s'enfuir vers le bout de la ruelle. Mais il la rattrape et à nouveau elle se retrouve contre le mur, mais cette fois, il presse son corps contre le sien pour l'empêcher de s'enfuir encore une fois. Elle a peur. Son cœur bat si vite que cela en est presque insupportable. Encore plus lorsqu'elle entrevoit ses crocs tout en grondant. Animal. Bestial. Dangereux. Comment faire confiance à un vampire qui s'apprête à lui prendre du sang ? Elle est persuadée qu'elle va mourir mais ne peut rien faire. Non. Cette fois, le ton se fait plus dur, plus autoritaire. « Les monstres peuvent prendre de multiples formes... Et tout le monde a un reflet ». Elle lui jette un regard mauvais et tente de le repousser : « Chaque agresseur est un monstre qui profite du pouvoir qu'il a sur les autres pour prendre ce qu'il veut. Vous parlez de déchéance humain et de bas instincts comme si vous étiez mieux alors qu'en réalité vous n'êtes pas différents ». Humains ou vampires pour Se Jin c'est le même combat. Elle se débat encore essayant de s'échapper de son étreinte pour s'en aller, ne baissant pas les bras, ne se laissant pas submergé par cette terreur qui lui enserre les tripes et menace son cœur d'explosions. Elle se bat pour survivre. | | | | | |
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| Ven 28 Fév - 1:34
Vingt-quatre ans… Si jeune et pourtant, connaissant si bien les rues de Séoul et leurs bas-fonds. Lawrence saisit le fin menton pour forcer la jeune fille à tourner légèrement la tête sur le côté, l’observant attentivement. Elle semblait faible et forte tout à la fois. C’était un étrange mélange qui ne manquait pas d’intérêt. Présentement, elle lui montrait un petit côté sauvage qu’il n’aurait pas soupçonné quelques minutes plus tôt. Mais rien encore qui ne risquait de lui sauver la mise cette nuit.
« Je note la façon dont tu détournes le sujet sans réellement répondre à ma question. », souligne Lawrence, signalant ainsi qu’elle n’avait ni confirmé, ni infirmé qu’elle était de ceux qui contribuaient à la déchéance humaine. Quelque chose lui disait qu’il avait visé juste, même s’il n’avait pas vraiment idée de la façon dont elle pouvait s’y prendre. « Tu cherches des réponses. Mais connais-tu vraiment les questions ? »
Trop d’humains couraient après quelque chose sans jamais savoir ce que c’était. Et ils s’en rendaient compte trop tard… Lui-même n’était-il pas coupable de ce fait, à ne toujours pas se sentir chez lui où que ce soit alors qu’il avait déjà plus de 1200 printemps ? Il la rattrape. Elle n’était pas assez vive pour un vampire comme lui, qui avait autant d’expérience dans le domaine de la chasse. Contre un soldat qui n’arrêterait jamais d’en être un, même si l’ère moderne les condamnait. Le cœur de la demoiselle pompe deux fois plus de sang dans ses veines sous la peur et la pression. Le fumet est divin et un petit sourire en coin étire les lèvres de Lawrence alors qu’il se permet d’humer ce parfum délectable. Elle attaque à son tour. De mots, il va sans dire. Law ne tique pas plus qu’il le faut. Son regard s’ancre plutôt à nouveau à celui de la jeune fille sous ses mots durs. Elle aussi était capable d’en user, sous ses airs de petit ange innocent.
« Je vais peut-être te décevoir, mais tu ne m’apprends rien. Des vampires avec lesquels j’ai de très grosses divergences d’opinion, il y en a une tonne… », murmure-t-il, une petite pointe de brusquerie se dégageant de son ton. « Mais, ça ne signifie pas que parce qu’on est de plus grands prédateurs qu’il faut accepter de s’incliner devant les humains. C’est le contraire habituellement, non ? Mais maintenant que ça vous échappe, vous réécrivez les règles… »
Sales petits avortons inutiles…
« Ferme les yeux, maintenant. », ordonne-t-il. Il la presse davantage contre le mur de brique. Ça devait être tout sauf confortable, mais il s’en fichait un peu. Techniquement, il n’aurait pas dû jouer avec la nourriture. Il écarte rapidement les longs cheveux soyeux du cou de la jeune fille, son écharpe… et il y plonge les crocs sans plus attendre. Il sent le corps délicat se tendre sous lui… puis se détendre alors que pour sa part, il lape de grandes gorgées de sang. Méticuleusement. Sans trop en prendre non plus. C’était probablement l’avantage de se faire mordre par un vampire qui avait autant d’expérience… La morsure était nette, sans bavure et il savait quand arrêter. Il le fait d’ailleurs immédiatement. Relevant la tête, il glisse sa langue contre sa lèvre inférieure pour en récolter une perle carmin. « Vous vous plaignez, mais vous aimez notre morsure. Un jour, vous allez peut-être enfin l’accepter… »
Accepter que les vampires étaient dominants et qu’ils méritaient de régner sur ce monde en déchéance…
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| | Dim 1 Mar - 0:58 Ses doigts sur son menton la font frissonner. Et pas de plaisir, oh ça non. Plutôt d'horreur. Une horreur silencieuse qui remonte le long de son dos comme un milliard d'aiguilles glaciales qui lui signalent un danger. Oui, Se Jin s'en était rendu compte. Elle est au milieu du danger jusqu'au cou. Littéralement. Elle serre un peu les dents alors qu'il lui tourne un peu la tête pour aviser son cou. Elle lui jette un regard furieux et assassin en coin. Il reprend la parole. Elle écoute. D'abord sur le fait qu'elle détourne la conversation. Et ensuite en posant une question. Elle répond : « Je ne fais que rendre ce qu'on m'a trop souvent infligé ». D'une autre façon, à d'autres personnes. Mais elle s'en fiche. Se Jin a souffert plus qu'à son tour et si elle reste bienveillante et attentionnée envers ses amis, elle se fiche pas mal de tous ces anonymes qui cherchent à s'évader avec sa marchandise. Et de toute façon, tout ce qu'elle veut, c'est comprendre ce qui est arrivé à son frère. « Connait-on réellement les questions de notre destin ». Elle mime des guillemets avant de répondre : « J'ai des questions. Je cherche des réponses. Je ne cours pas après des chimères ». Non. Elle court après une histoire. L'histoire de son frère. L'histoire de sa mort. Leur histoire. Se Jin veut combler toutes ses questions pour essayer d'avancer, pour essayer de faire son deuil. Même si elle se doute bien qu'elle ne pourra jamais totalement accepter une si grande perte. Cela restera douloureux pour le restant de ses jours et elle va devoir apprendre à faire avec. Il l'empêche de partir. La panique se fait plus intense. Mais elle ne peut pas s'effondrer. Elle ne peut pas abandonner. Elle a encore bien des choses à faire sur Terre avant de mourir. Elle tente de le distraire. Attaque en réponse à ses propres attaques verbales. Se Jin se rebiffe. Elle montre ses crocs elle aussi même s'ils sont plus petits que ceux du vampire, ça ne fait aucun doute. Il plante son regard dans le sien, et elle le soutient, sans faiblir. Il répond. Elle écoute. Elle pince les lèvres. Elle crache : « Et pourquoi devrions-nous nous incliner nous ? Vous vous pensez les plus forts ? Ils ont déjà trouvé la crysalis. Et quoi d'autre ? ». Il y a probablement à travers le monde entier des hommes qui cherchent à faire plus. Qui cherche des moyens plus efficaces de lutter contre les vampires, pour les tuer. Parce que partout dans le monde, les vampires prennent des vies, s'en prennent aux mauvaises personnes. Si certains ne feront jamais rien de plus que de pleurer leurs morts, d'autres mettent surement en place de nombreuses recherches pour les rayer de la carte. Ou pour en faire des armes. Les asservir. Les hommes sont comme ça. L’éternel difficulté de cette planète : des espèces différentes qui s’affrontent, se dévorent, se font la guerre. Et au sein de leur propre espèce, les Hommes font des différences raciales et sociales énormes qui créent des fossés infranchissables. Elle raille : « Il n'y a que les Hommes qui puissent se rayer de la surface de la Terre, on a pas besoin de vous pour ça ». Et c'est déjà bien suffisant aux yeux de Se Jin. Avant de croiser ce vampire, des dizaines de jeunes humains la prenaient pour leur souffre-douleur. Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il pourrait bien lui faire de plus ? La tuer ? Elle réprime un soupir. Les Hommes sont combatifs, c’est au moins une qualité qu’on peut leur reconnaître. Ils ne se laisseront pas faire. Il lui ordonne de fermer les yeux et le presse un peu plus contre le mur. Le mur est dur et glacial. Se Jin a froid mais elle tente une dernière fois de résister, en vain. Il repousse ses cheveux et dégage sa gorge de son écharpe avant de se pencher. La sensation est désagréable au début. Douloureuse. Elle ferme les yeux pour ne pas pleurer. Se débat encore. Avant de finalement, être envahie par une sensation étrange. Plaisante. Et Se Jin s'abandonne sans pouvoir lutter contre cet homme qui prend quelque chose qu'il ne devrait pas prendre. Puis cela s'arrête. Se Jin reste dans le flou. Elle l'entend parler. Le plaisir flotte encore en elle, mais elle sent petit à petit un malaise malsain qui grandi en elle. Elle grogne : « Accepter de se faire agresser dans une ruelle pour se faire voler ? ». Un portefeuille. Du sang. Du pareil au même. Elle s'affaisse un peu contre le mur. Encore une soirée passée à traîner dehors en sautant un repas. Et la faiblesse laissée par ce prélèvement ne tarde pas à s'abattre sur elle. Le plaisir ressenti commence à s'estomper à mesure que son état s'impose à elle. La fatigue. La nausée. La colère. La terreur. « Je... je ne suis pas un mouton ». Elle relève un regard mauvais sur lui et le fusille du regard. Elle se sent coupable d'avoir pris du plaisir à ce qu'il vient de se passer. Son corps a aimé ce que son esprit lui hurle qu'elle aurait dû détester. Instinct de survie. Elle tente de se redresser et vacille. Elle jure dans sa barbe et replace son écharpe. Son logement est encore à quelques rues dans le quartier voisin. Cela lui semble soudainement être au bout du monde. Et elle sait que son quartier n’est pas le plus sûr de Séoul. Elle grimace un peu. Si elle arrive à bon port en vie, elle pourra s’estimer chanceuse. Sans vraiment plus de politesse, elle se redresse et fait quelques pas mal-assurés dans la direction où elle allait. Lui dire au revoir et merci ? Et puis quoi encore, c’est lui qui l’a agressée, pas l’inverse. | | | | | |
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| Ven 20 Mar - 14:32
Rendre ce qu’on lui a infligé ? Lawrence a un petit sourire en coin, railleur autant qu’amusé. Il ne s’attendait pas à un aveu aussi candide d’un acte aussi sordide. La nature humaine était vraiment la pire, ils ne pouvaient le nier, tous autant qu’ils étaient…
« Alors tu me pardonneras d’agir de façon égocentrique ce soir. », susurre le vampire, se jouant définitivement de la situation et ce sans vergogne. « Puisque c’est ce que tu fais toi-même au quotidien de ton propre aveu… »
Parce qu’il était clair à présent que Lawrence allait la mordre. Elle ferait un bon repas du soir et il n’y avait aucun moyen pour qu’elle échappe à cette destinée dont elle lui parlait à la manière d’un biscuit chinois. Mais la seconde partie de ce qu’elle lui dit vient le chercher d’une façon différente et peut-être que son regard en est le reflet un instant. Des chimères, il en avait poursuivies beaucoup, certaines presque fatales. Si elle vivait assez longtemps pour ça, ce dont il doutait, cette petite allait peut-être réaliser que c’est ce qu’elle pourchassait fort probablement aussi, malgré toute sa volonté à ne pas le faire. La vie était ainsi faite…
Elle est combattive. On peut lui donner ça. Mais Lawrence avait tous les avantages de son côté. Et il ne se laisserait certainement pas secouer par une simple petite humaine qui ne savait pas trop de quoi elle parlait…
« Ah vraiment ? La Crysalis ? », murmure-t-il tout en se penchant vers elle, menaçant. « Et que se passera-t-il quand nous l’aurons rachetée ? Tout s’achète. Surtout quand ce sont les humains qui le possède… »
Et les vampires avaient en moyenne beaucoup plus de moyens financiers que les hommes puisqu’ils les accumulaient depuis très longtemps. Alors quoi ? Jusqu’à quand auraient-ils un minimum d’ascendant ? De toute façon, tant que tout le monde ne s’injectait pas, ils n’auraient pas l’avantage… Il était néanmoins d’accord avec elle sur un point : les êtres humains n’avaient pas besoin d’eux pour se détruire. Certains essayaient de le croire. S’imaginaient que Hitler devait être un vampire, tout comme Mussolini… Ça l’amusait toujours beaucoup de voir ces fanatiques faire des prouesses intellectuelles pour tenter d’expliquer la nature perfide des êtres humains autrement.
Mais il coupe court à ces conversations pseudo scientifiques… pour se pencher sur elle et la mordre sans plus de cérémonie. Le sang chaud et sirupeux glisse entre ses lèvres, s’invite le long de sa gorge. Comme à chaque fois qu’il passait une journée de plus à ne mordre que des femmes, il ressentait une petite vague de satisfaction purement psychologique et tellement malsaine, pour lui le premier, sans qu’il ne veuille l’admettre. Puis, il la relâche. Lawrence avait l’habitude. Il savait quoi prendre et quoi laisser… Juste assez pour qu’elle ne s’évanouisse pas au milieu de la ruelle, mais pas trop peu pour ne pas être rassasié. Puis, il la relâche, s’éloignant d’un pas, puis d’un autre…
« Rentre chez toi. Ce sera plus prudent. »
Et qu’elle s’offre un peu de Crysalis une fois de temps en temps… Lui n’était pas responsable de son imprudence.
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