Caractère ▬ Malgré son enfance et sa vie, il n'a jamais réellement perdu sa bienveillance. Bien sûr, son grand âge l'a rendu plus conscient de la réalité, et bien moins naïf qu'il n'a pu l'être enfant (autant que son éducation ne lui ait permis de l'être). Curieux par nature, il aime découvrir le monde. Et malgré son âge, il arrive encore à avoir des premières fois, ce qui réussit encore à l’émerveiller. ▬ Ainsi, il continue d’apprendre. Ses connaissances ne se limitent pas qu’à un seul domaine. En plusieurs siècles passés loin des combats, il a poursuivi ses apprentissages et ses lectures de façon plus poussées, fréquentant les bancs de plusieurs universités prestigieuses. ▬ Il n'hésite pas à se mélanger aux hommes et milite pour la paix, tout en se faisant discret quand même. Il semblerait que le monde dans lequel les vampires sont connus des hommes ne soit pas toujours à leur avantage. Évidemment, il ne peut pas blâmer les hommes d'avoir cherché une façon de résister à la domination que sa race a essayé de leur imposer. ▬ Las de se battre, il préfère aujourd’hui se tourner vers le social. Un domaine dans lequel il peut largement faire passer ses idées. Plus facilement qu’avec des armes. Même s’il est difficile de faire bouger des sociétés aussi corrompues que les leurs. Ceux qui veulent dominer. Ceux qui veulent le pouvoir. L’argent. Toujours plus de richesses, sans se soucier d’écraser les plus pauvres ou d’écraser une autre espèce. Tian lutte contre cela. Autant que possible, il se débat pour ramener la paix et l’équilibre dans ce monde. ▬ Tian est un très grand romantique. De son vivant, il n’a pas eu la chance de rencontrer l’âme sœur. Il a rencontré beaucoup de filles, qu’il a toujours respectées, bien qu’il n’ait pas toujours respecté les règles en vigueur concernant le mariage, qu’il jugeait un peu trop rigides par moment. S’il a eu des enfants, il n’en sait rien. C’est après sa mort qu’il a rencontré celle qui l’a réellement fait chavirer. Aujourd’hui, bien longtemps après la mort de cette femme, il la cherche encore. ▬ S’il n’a pas toujours respecté les règles, il en est une qu’il a toujours respectée : la discrétion sur certaines de ses « déviances ». Lui n’a jamais considéré cette curiosité envers les hommes comme une déviance, mais il savait que ce n’était pas le cas de tout le monde. De la même façon, qu’il espère ne pas avoir eu d’enfants, surtout pour les filles qu’il a croisées. Parce que plusieurs siècles en arrière, les mentalités étaient loin d’être aussi libérées qu’elles ne le sont aujourd’hui. ▬ Tian est flexible. Il respecte certaines règles, essaie de les faire évoluer. Il a toujours eu un peu de mal à trouver sa place dans ce monde, car ses idées n’ont jamais réellement trop convenues : trop libéral, trop pacifique, trop bienveillant. | Anecdotes ▬ Tian a passé presque toute sa vie dans l'armée ou dans une division militaire nocturne. Mais étonnamment, il n'apprécie pas tellement la violence. Pendant longtemps, il n'a pas eu le choix. Puis, il a essayé d'en faire quelque chose de positif. Sans grande réussite. Il n’hésitera pas à l’utiliser si cela est vraiment nécessaire. ▬ Tian a énormément de mal à s'adapter à cette époque dans laquelle il vit. Il a 24 ans en apparence, mais a beaucoup de mal avec la culture des jeunes de son âge. Pourtant, il en a vu des évolutions et des changements. ▬ Malgré ses petites bizarreries qui le sortent des modes, il arrive tout de même à toujours avoir quelques amis puisqu'il est agréable et plutôt sociable. ▬ S’il ne se fait pas à toutes les particularités de cette époque, il y en a une qu’il apprécie tout particulièrement : les jeux vidéo. ▬ Il porte souvent un sourire en coin sur les lèvres. Fort d'une très longue vie, il peut parfois se montrer narquois et un peu moqueur. ▬ Il arque souvent un sourcil interrogateur ou perplexe. Son visage peut s’animer aussi facilement qu’il peut se fermer. Ainsi, il peut se montrer aussi lisible qu’indéchiffrable. ▬ Il adore la nourriture. Il l’adorait déjà de son vivant, mais encore plus aujourd’hui qu’il ne peut plus en profiter autant qu’avant. Ne dit-on pas que l’on apprécie quelque chose quand on le perd ? ▬ Il adore la littérature et les comics. Les mangas également. Collectionneur, il peut passer des heures à traquer des éditions originales, à lire des livres ou à lire en ligne. |
Histoire Une très longue vie. Bien trop longue pour un seul être. Voilà ce qui résume son existence. Une longue existence, parsemée de tellement de violence, qu'aujourd'hui, il ne trouve plus réellement de repos. Même les temps de paix sont troublés par ses souvenirs.
Tian est née en Chine, il y a bientôt 1800 ans. Dans une époque troublée, où les royaumes de Chine se disputaient le pays. Il est né et a été confié presque immédiatement à un monastère. Trop d'enfants à nourrir dans cette famille. On lui offrit une autre voie. Il était bien trop petit pour comprendre que ce choix le mènerait à une mort et à une renaissance. Personne n’aurait pu le savoir. Un don tout comme une malédiction.
Enfant, personne ne lui a jamais laissé le choix. On lui a imposé un rythme de vie, des apprentissages taoïstes, des apprentissages en arts martiaux. La recherche de l’harmonie, de l’équilibre. Et quelques apprentissages relatifs à la médecine chinoise, la calligraphie et à la littérature. Lui ouvrant probablement cette incroyable soif de lecture. Avant de finalement être envoyé à la guerre. Sans prendre en compte les côtés bienveillants de sa personnalité. L'enfant prêt à croire n'importe quelle histoire racontée par un adulte ne semblait réellement pas fait pour ce monde troublé. Et personne n'y a réellement prêté attention. Il s’est retrouvé sur un champ de bataille sans que personne ne s’inquiète de ce qu’il adviendrait de lui : un enfant trop vite confié aux soins de l'armée pour être formé et rejoindre les rangs du royaume de Shu.
Pourtant, alors qu'il regarde le monde évoluer depuis un appartement en plein centre de Séoul, il semble s'en être admirablement bien tiré. Enfin, en tous cas, il est toujours là. S’évertuant à se racheter. À oublier ses démons. Ou peut-être pas.
Trop jeune, on lui a confié une arme. Et lui, se contentait de vouloir en apprendre plus sur les endroits où il se trouvait. Sur les gens qu'il protégeait. Et même sur ceux contre lesquels il se battait. C'est probablement pour cela qu'il n'a jamais grimpé les échelons : parce qu'il posait trop de questions. Jamais aucune mutinerie. Mais aucun réel plaisir à faire cela. Aucune possibilité de fuir. Alors parfois, il tentait de faire changer les gens. De faire changer les choses. Jusqu'à ce qu'un officier ne le renvoie à sa juste place. Encore et encore. Qu'il ait survécu relève du miracle.
Enfin, pas tant que cela. Car s'il était différent, il n'en restait pas moins travailleur et volontaire. Il apprenait vite et avait un bon instinct de survie : survivre sur un champ de bataille impliquait forcément de savoir se battre, n'est-ce pas ? Alors il apprit à le faire. À manier une arme blanche. Un sabre. Une épée. Des dagues. Un arc et des flèches. Ces apprentissages vinrent compléter les enseignements qu’il avait reçus au monastère. Mais cette fois, ce n’était pas des apprentissages neutres et religieux. Non. Il le savait. Ici, les choses étaient différentes.
Mais cela ne l'empêchait pas de continuer à poser des questions, ou de rencontrer les gens. Les femmes. Les hommes. D'en découvrir plus sur les relations sociales. Comment se comporter par rapport aux gens, les apprécier, les détester. Ou les aimer. L'amitié, la haine, la colère, la peur, l'amour. Toutes ces émotions découvertes aux fils des batailles. Et la tristesse. De voir la vie s'éteindre dans les yeux de ses camarades soldats. La culpabilité de prendre des vies ennemies. Il découvrit l’amitié dans les rangs de l’armée. La fidélité, la fiabilité de son régiment. Et malgré cela, découvrit l’amère déception de la trahison lorsqu’il dût abandonner l’un des siens, blessé en arrière pour transmettre des informations importantes. Il découvrit l’amour – enfin, ce qu’il pensait être l’amour – au détour d’une campagne. Une jolie jeune fille, pleine de vie et aussi curieuse que lui. Peut-être un peu trop simplette pour lui. Malgré cela, son cœur battit de ses premiers émois. Mais il la laissa là, derrière lui alors que son régiment partait. Il découvrit la famille alors qu’il aidait des paysans et leurs enfants pendant une halte de son régiment. La tendresse d’un père pour ce fils qu’il aimait et guidait. La tendresse d’une mère, veillant sur chacun de ses enfants tout en terminant son ouvrage. Tout ce que lui n’avait jamais connu. Et qu’il avait subitement envie de connaître. Sans en avoir l’occasion. Car déjà une nouvelle bataille les appelait.
La mort l'a fauché sans qu'il ne puisse le voir venir. Il s'était éloigné de son unité, comme souvent, pour suivre les éclaireurs et découvrir un peu plus les campagnes dans lesquelles ils progressaient. Poussé par cette curiosité qui avait toujours été la sienne, l'empêchant souvent de dormir. Le vampire n'a eu aucun mal à faucher la vie des deux éclaireurs. Très rapide, très fort. Trop pour être contenu, même par son expérience au combat. Il a essayé pourtant. De protéger ses camarades. Mais la curiosité avait définitivement pris le pas sur la peur. Et s'il devait mourir, alors il l'acceptait. Avant qu'il ne lui fasse du mal, Tian réussit à questionner. Une simple question qui lui a probablement sauvé la vie : « Vous êtes quoi ? ». Une question sans peur, motivée par la simple envie de savoir. Le vampire s'est arrêté. Il a considéré le soldat qui se trouvait devant lui. Enhardi, Tian a recommencé à parler. L'observant avec insistance et sans aucune gêne.
La suite n'est pas très claire. Mais lorsqu'il a ouvert les yeux, Tian était bien loin des combats. Abrité de la lumière du soleil. Différent. Mais cette différence, le transformait-il réellement ? Lui qui n'avait jamais vraiment été comme les autres soldats. Il apprit de son créateur les bases de la survie. De son nouvel état. Puis, il se retrouva seul, beaucoup trop tôt. Son créateur le laissa seul, partant de son côté pour attirer à sa suite des chasseurs. Tian fut protégé de toute traque. Mais livré à lui-même, il ne fut pas en mesure de se contenir. Il ne fallut pas longtemps à l'Ordre pour le trouver. Et lui, dû vivre avec une culpabilité supplémentaire. Celle de plusieurs massacres suite à une perte de contrôle. Impossible de contrôler sa soif. Il a échappé à la mort une nouvelle fois par ses questions. Il voulut comprendre qui étaient les hommes qui lui faisaient face. Il demanda comment contrôler sa soif. Les questions, encore une fois, lui permirent de montrer qu'il était différent.
Bien sûr, cela ne le mena pas à une ère de paix. Non. On l'intégra à une division militaire nocturne. Encore et toujours, le soldat fut renvoyé au combat. De nouvelles batailles remplacèrent les anciennes. Plus sanglantes. Plus violentes. Et pendant les premiers siècles, Tian dû déployer des efforts de volonté presque impossibles pour contrôler cette faim et cette violence qui étaient devenues les siennes. La nuit avait englouti son existence. Et par moments, il lui semblait que ce qu’il était avant cette rencontre n’était plus. Emporté par le sang. Mais petit à petit, la curiosité refit surface. Tout comme la volonté de comprendre le monde. De connaître les autres. Et la culpabilité de détruire des vies était grandissante. Alors il essayait de questionner l’intérêt des guerres, il essayait de trouver d’autres solutions. Encore et toujours. Ce qui l’empêcha encore de grimper les échelons. Condamné à être jugé en permanence pour son optimisme et sa vision trop douce du monde qui l’entourait.
Il apprit de nouvelles choses. Encore et encore. Accumulant les ouvrages, et parchemins. Discutant avec des anciens. C’est au fil de ses recherches qu’il la rencontra. Elle était belle, jeune, tout comme lui, enfin l’apparence qu’il renvoyait. Intelligente. Vive. Mordante et aussi indépendante que lui. Elle causait régulièrement sa propre perte et surtout, la honte de sa famille disait-on. Parce qu’elle ne se pliait pas à ce que l’on attendait d’elle. Il y avait dans son regard cette flamme qui l’interpella. Son regard fut comme aspiré et d’un coup, il sut que tout ce qu’il avait connu avant était différent. Fade. Faible. Parce que cette fille, qui le faisait tourner en bourrique, lui donnait envie de revenir d’un seul sourire, elle le faisait réellement ressentir des choses. Elle lui donnait l’impression d’être vivant à nouveau. D’un seul clin d’œil. Alors il revint. Entre chaque bataille. Il revint. Il la conquit. Il l’épousa. Il était déjà mort depuis longtemps. Et elle avait accepté cela. Au début, elle avait eu peur. Mais finalement, elle avait accepté. Alors, elle avait quitté les villes pour s’isoler. Elle ne revenait à la civilisation que pour trouver de nouveau livre, vendre ses paniers, ses fruits et ses légumes. Mais elle le retrouvait à chaque fois qu’il revenait. Il ne changeait pas. Tian ne vieillissait pas. Invariablement, il revenait avec ce sourire, et ses questions. Mais elle vieillissait chaque jour un peu plus. Si son corps se marquait de rides alors que celui de son époux se couvrait de cicatrices, leurs esprits eux, restaient les mêmes, tout comme leur amour. Elle fut emportée par une maladie, alors qu’elle atteignait presque 62 ans. Préservée et protégée par son époux et les rumeurs sur eux, personne n’avait jamais osé s’en prendre à elle. Elle ne connut pas la faim, et pu se soigner aussi souvent que possible. Mais un jour, les traitements ne furent plus suffisants. Et elle s’éteignit, en paix. Il ne trouva à son retour qu’une lettre. Une longue lettre dans laquelle elle lui souhaitait une très longue vie. Le remerciant de lui avoir offert celle qui avait été la sienne, emplie de joie, et d’amour. Et lui souhaitant de retrouver à nouveau, ce qu’ils avaient trouvé tous les deux. Il lui fallut du temps pour se remettre de cette perte. Mais la tristesse ne l’emporta pas comme la soif l’avait emporté à une époque. Parce qu’elle le souhaitait et qu’il répondrait à ses derniers vœux.
Il reprit le cours de sa vie. Et surtout de la guerre. Au total, cela dura 1000 ans. Mille longues années durant lesquelles il côtoya toujours les mêmes frères d'armes : 10 autres vampires. S'il ne les appréciait pas tous, il réussit à s'entendre avec certains d'entre eux. Bien sûr, il fallait toujours tempérer son optimisme. Mais il pouvait tout de même se reposer sur eux. Leur faire confiance. Jusqu’à ce que les choses dégénèrent. Trois d’entre eux, lassés de faire la guerre, entreprirent de convaincre les autres qu’ils pourraient faire plus. Qu’ils pourraient être plus. Se servir de leurs différences. Recruter d’autres vampires pour avoir plus. Bien sûr, il chercha à les convaincre de laisser leurs idées de côté. De les attirer à nouveau sur un chemin plus sûr, et moins belliqueux. Dans la mesure du possible pour une division militaire. Évidemment, cela ne fonctionna pas. Cela ne fonctionnait jamais. Alors Tian en appela à l’Ordre. Il souhaitait qu’eux aussi tâchent de les ramener sur le bon chemin, qu’ils leur permettent d’entendre raison. Malheureusement, cela ne fonctionna pas comme il l’aurait voulu. Au lieu d’être apaisés, les trois vampires rebelles disparurent. Tout simplement. Et ils ne furent plus que sept. Aucun être mort ne fut plus ajouté à leurs rangs.
Avec ces trois camarades disparus, la confiance que Tian avait en l’Ordre disparu totalement. Pour autant, il n’avait aucune porte de sortie. Il ne pouvait faire autrement. Ce n’était pas faute d’avoir tenté. Cela dura encore plusieurs siècles au cours desquels ils perdirent quatre de leurs camarades. Ils ne furent bientôt plus que trois. Et la lassitude atteint un seuil qu’ils ne purent plus supporter. Alors ils se séparèrent. Tian s’éloigna de ses compagnons sans réels regrets. Ils lui manqueraient probablement. Il y avait un lien particulier entre ces trois-là. Il était lié à chacun de ses deux compagnons, d’une façon différente. Mais Tian était harassé par le poids de la culpabilité d’avoir pris tant de vies. Il ne pouvait plus continuer ainsi.
Loin de se laisser aller au désespoir, il fit de cette culpabilité une force. Afin de toujours aller de l’avant. Il continua à apprendre. Lecture, apprentissages et autres formations. Il parcouru la Chine. Soignant et aidant les plus pauvres. Il fut tour à tour gardien de caravanes de marchands, employé agricole, médecin pour soigner des épidémies ou encore conseiller. Il continua à amasser des richesses pour les redistribuer. Il vit la société évoluer. Il quitta la Chine et fit plusieurs fois le tour du monde. Pour apprendre toujours plus de choses. Et revenir en Chine toujours mieux armé pour aider la population. Année après année, Tian investissait ses richesses pour les faire fructifier toujours un peu plus afin de pouvoir redistribuer l’argent. Pas toujours sous forme de monnaie. Parfois en offrant des maisons à ceux qui avaient tout perdu. En fondant des associations. En soutenant des gouvernements dont les idées ne menaient pas son pays au désastre. Cela pouvait varier sous la forme. Mais jamais sur le fond. Tian vivait au rythme de nuits durant lesquelles il prêtait main forte. Et se servait de ses journées pour emmagasiner le plus de connaissances possibles. La société changea encore lorsque les vampires, las de rester dans l’ombre décidèrent de se révéler au grand jour. Malheureusement, cela n’en resta pas là. Les vampires profitèrent des conflits des hommes pour tenter d’étendre leur pouvoir. Tian tenta de s’opposer. De raisonner. De proposer une ère de cohabitation. Personne ne l’entendit. On chercha même à le faire taire, plusieurs fois. Il survécut à chaque fois. Cela ne le fit pas changer d’avis pour autant. Mais les hommes réagirent. Ils répondirent. La Crysalis fut synthétisée. Un sérum protégeant les hommes des morsures de vampires. Un sérum affaiblissant sa race au point parfois même de les tuer. Ainsi, l’homme réagissait. La branche la moins évoluée résistait, luttait contre l'extinction. Alors même que l'extinction de la race humaine serait une catastrophe pour eux, qui se nourrissaient de leur sang, n'est-ce pas ? Cette dépendance impliquait forcément une forme de cohabitation. Bien sûr, les hommes ne souhaitaient pas être réduits à l'état d'esclaves. Il semblait donc normal qu'ils résistent. Le monde revêtit un danger supplémentaire. Il n'y avait pas assez de chasseurs, non. Il fallait en plus qu'un poison puisse les tuer.
Tian s'insurgea de voir que ce sérum de protection soit réservé aux plus riches. Et en même temps, d’une certaine façon, cela ne l’étonna pas. L’homme aurait pu voir en cela une occasion de faire front ensemble. Mais au lieu de cela, les riches en profitèrent pour creuser encore les inégalités, offrant à Tian d’autant plus de travail. Il investit à nouveau. Immeubles, résidences, et autres bâtiments à travers la Chine pour mettre à l’abri les plus fragiles, ne pouvant pas bénéficier de protection. Il tenta de faire entendre raison aux dirigeants. Aux politiciens. Pour que les choses changent. Qu’une trêve soit possible. En vain. Bien qu’il ait quelques alliés, ils ne faisaient pas réellement le poids.
Au fil des ans, Tian a vu le monde changer. Il a vu les sociétés évoluer, se transformer. Il a vu l’industrialisation, les usines. Il a vu le monde et la nature changer. Aujourd’hui, face à un monde toujours plus inégal et en perdition, le vampire continu inlassablement à tenter d’aider les autres. Son chemin l’a mené jusqu’en Corée. Fraîchement débarqué pour suivre des cours donnés par un scientifique de renom. Une nouvelle corde à son arc et de nouvelles rues à découvrir. Tian est confiant. Sa route, bien que parsemée d’embûches, semble encore bien assez longue. |