Caractère Bien qu’il vive avec son époque et qu’il n’hésite pas à se moderniser, Yuan peut parfois avoir un phrasé un peu trop étudié pour l’époque ou quelques mots plus tellement utilisés de nos jours. Ça ne l’empêche pas de se sentir très à l’aise avec le 21ème siècle et d’apprécier tout le confort qu’il a pu apporter.
Militaire de carrière ayant voué sa vie à différents empereurs à travers les âges, il aspire aujourd’hui à une retraite de calme et de quiétude. La Lanterne Bleue est une de ses deux seules occupations aujourd’hui et il aime voir ce bar lounge comme un havre de paix pour quiconque y met les pieds. Si sa nature pacifique a aujourd’hui pris le dessus il faut néanmoins souligner que quiconque fait du grabuge dans son établissement risque de s’attirer ses foudres, peu importe son espèce…
Il a un goût presque immodéré pour le luxe vestimentaire et s’il est bien obligé de jeter régulièrement, ses achats quasi compulsif en matière de fringue l’oblige à avoir un dressing à en faire pâlir d’envie à peu près n’importe qui ! Il se plaît beaucoup à la coquetterie et c’est pour lui un progrès du genre humain en soi que d’avoir évolué là-dedans !
Yuan n’en reste pas moins un homme sérieux, parfois austère. Il prend par exemple très au sérieux la place qu’il a acquise au sein du Conseil des Cinq coréen. Son rôle y est à présent plus honorifique mais pendant des siècles et jusqu’au grand conflit, il fut militaire. Il a fait profiter aux vampires de ses compétences de tacticien et même de soldat.
C’est un vampire très patient, qui a déjà longuement vécu et qui sait que le temps n’est pas un élément qui lui fait défaut. Cela se couple avec un aspect plus rancunier de sa personnalité et un caractère souvent revanchard.
Yuan suit un code d’honneur personnel qu’on pourrait facilement juger de « dépassé » mais auquel il est très attaché et ce depuis son vivant. Cela explique peut-être pourquoi il n’a pas d’instinct belliqueux envers les hommes. Toutefois ce code fait qu’il attend un minimum de respect envers lui-même et il ne s’échinera pas à se montrer juste avec quelqu’un qui ne l’est pas.
Bien qu’il ne soit plus militaire et qu’il ne désire plus embrasser ce genre de carrière, Yuan continu de s’entrainer. Qu’importe que son corps n’en ait plus besoin : c’est devenu spirituel. Cela l’aide beaucoup à faire le vide et à réfléchir.
Bouddhiste de son vivant, Yuan n’a pas renoncé à ses croyances, même si son état entre en contradiction avec plusieurs de ses préceptes ! Bien qu’il ne puisse plus fréquenter les temples s’ils ne sont pas abandonnés il se plaît à la méditation et au recueillement. Son poignet est toujours ceint d’un bracelet mala non béni. Il en possède un qui date de l’époque de son vivant, un cadeau royal de son empereur… Celui-là fut béni par le Dalaï-Lama de l’époque et est aujourd’hui entreposé parmi les quelques trésors qu’il possède et qui ont traversés le temps avec lui.
Ayant traité des siècles durant avec les membres de la Sphère Céleste, Yuan est familier de leur approche et de leur compagnie. Quoi qu’il se soit montré plus distant après le chaos engendré par la révélation de l’existence des vampires, il est toujours d’un abord plus facile que bien des vampires pour les membres de l’Ordre.
Yuan n’a jamais testé les effets de la crysalis, même oxydée. Il en a peur, comme la plupart des siens ! C’est une aberration à laquelle il ne comprend rien et son existence elle-même tend à le faire se sentir plus menacé, ce qui peut le rendre grincheux lors de négociations vampire/humains.
| Anecdotes - Yuan adore jouer au go. Il y a été initié à l'époque où il servait l'Empire de Chine comme tous les autres généraux de l'armée. C'est un grand passe-temps et moment de détente pour lui.
- Il est bouddhiste et ça lui est resté après sa mort. Certes il ne peut plus vraiment se rendre au temple ni faire bénir son bracelet mala mais il se sent encore concerné par le bouddhisme.
- La Lanterne Bleue est un lieu de paix obligatoire qu'il a fondé pour répondre à un besoin évident d'après lui. Et s'il n'use jamais de violence vu comme ça, il n'en reste pas moins vrai que ceux qui brisent la règle de la non-violence dans son établissement ont tendance à disparaître, humains ou vampires...
- C'est par pur chauvinisme que Yuan est resté en Chine pendant des siècles... Puis par besoin de repos qu'il est arrivé en Corée. Aujourd'hui encore, le sujet de la Chine est délicat avec lui. Il y attache une profonde tendresse et n'a pas une complète objectivité à ce sujet.
- Yuan s'est fait à la modernité qui s'est développée autour de lui. Il aime suivre les modes et les nouvelles technologies même s'il lui arrive de se laisser distancer et s'il affiche parfois un style d'une autre époque.
- Il a été marié de son vivant, assez jeune. Il est probable que quelques uns de ses descendants soient encore de ce monde.
- Yuan adore les animaux et il en a eu beaucoup à travers les siècles. Actuellement il n'y en a plus chez lui et son habitat lui en semble par conséquent un peu plus vide.
- Peu intéressé par le contenu de son assiette pendant très longtemps, la diversité gastronomique actuelle lui a donné le sens du "goût". Bien qu'il ne mange pas de nourriture humaine tous les jours pour ne pas se rendre malade, il apprécie un bon repas de temps en temps.
- Il aime les fêtes de fin d'année et les saisons de pluie.
- Yuan a possédé plusieurs tatouages. Ils ont été fait à une période si ancienne que sur les huit tatouages initiaux seuls trois sont encore visibles et encore, ils sont en passe de disparaître eux aussi. Il s'agit d'un noeud sans fin, d'un couple de poissons et d'un lotus. Soit trois des huit symboles de l'Ashtamangala. |
Histoire Yuan était dans un avion. Un vol de nuit qui reliait la Chine à la Corée. Bien qu’il se soit parfaitement établit en Corée depuis presque deux siècles maintenant, Yuan profitait encore de quelques pèlerinages dans le pays qui l’avait vu naître. C’était comme un besoin de revenir aux sources là où il était né mais aussi là où il était mort, il y avait de cela plus ou moins 1800 ans. Bientôt deux millénaires auraient passés sur son existence et lorsqu’il y songeait, même lui éprouvait comme une vague nausée, un vertige soudain face au gouffre du temps qui passe…
Ce voyage l’avait, comme à chaque fois qu’il le faisait, rendu un peu plus émotif. La faute aussi, peut-être, à ces gamins qui jouaient quelques rangs derrière lui. Une conversation animée à propos de héros d’un jeu vidéo… Les entendre batailler au sujet de leurs personnages favoris, qu’il s’agisse de Liu Bei, de Cao Cao ou encore de Sun Quan… Ça le ramenait très loin en arrière, durant une époque troublée que le monde a finalement appelé « les Trois Royaumes ».
Lorsque Yuan était né, l’Empire Han se désagrégeait pour de bon, foutant en l’air près de 4 siècles de relative stabilité. Trois prétendants s’étaient alors disputés la Chine et Yuan avait vu le jour dans l’un d’eux, le Royaume de Shu, au Sud-Ouest. Il devra son prénom au grand Seigneur de guerre dont le nom était Yuan (Shao). Malheureusement, si l’histoire retiendra le puissant chef de guerre, ça ne l’empêchera pas de mourir sans conquérir le trône de Chine…
Durant cette époque troublée et aux dissensions politiques variées, Yuan se voit confié à la caserne de son district où il apprend le maniement des armes et où les moines du temple lui enseignent l’art du wushu traditionnel, quoi qu’il ne prendra ce nom qui bien plus tard.
La guerre faisant rage, il est rapidement enrôlé et ce à un âge où, en 2020, on le considérerait encore comme un enfant…
Pendant des années, Yuan sera ainsi soldat, allant de victoires en défaites avec la rage au ventre et une volonté immodérée de servir la Chine, quoi qu’il ne comprenne encore pas très bien les ramifications politiques de ce qui se joue. De jeune soldat zélé il se hisse à des grades un peu plus enviables qu’une mauvaise naissance ne lui permettra pas de dépasser pour le moment.
Rebranchant sur la réalité, Yuan lève les yeux sur le petit symbole qui s’est illuminé sur le plafonnier de l’avion. D’un geste calme et lent il vient attacher sa ceinture, suivant avec scrupulosité les consignes de sécurité. Son regard se perd néanmoins à nouveau très vite par le hublot au travers duquel il ne voit toutefois rien. Le sol était si loin et les nuages épais l’en séparaient… Quelque part au milieu de ces fourmis, peut-être, des hommes dont le sang appartenait à sa famille…
Car si aujourd’hui Yuan vivait un peu mieux sa sexualité « en dehors des sentiers battus », de son vivant les choses étaient très différentes. Il avait été marié, à une femme du prénom de Li Mei. C’était une très belle femme, issue d’un milieu un peu plus bourgeois que le sien… Le mariage avait été possible après qu’il ait pris du galon dans la hiérarchie militaire et Yuan se souvenait avec une exactitude terrible considérant depuis quand il ne l’avait plus vu du moindre détail de ses traits. S’il ne l’avait pas aimé d’un amour comme celui qu’un homme peut porter à sa femme, elle reçut en revanche toute son affection la plus sincère.
Repenser à elle, à son rire harmonieux, ses hanches étroites qui lui avaient donnés deux fils dans la douleur… Yuan sent son cœur se serrer, aussi mort soit-il. Elle avait vécu longtemps après sa « mort ». Elle avait pu élever leurs fils et même aider ses belles-filles dans l’éducation de leurs propres enfants.
Mais le monde de la nuit l’avait engloutit tout entier de son côté. Sur un champ de bataille nocturne et Yuan n’avait rien vu venir. Quelles chances avait-il de l’emporter, face à un vampire ? Tout avait été très vite, c’était un souvenir étonnamment flou que celui de la morsure glacée et paradoxalement agréable qui l’avait conduite à la mort… Puis du goût du sang dans le fond de sa gorge, écœurant. Il l’avait déjà goûté dans la bataille mais jamais à flot comme cette fois-là. Et si aujourd’hui le sang avait un goût exquis sur ses papilles, cette nuit-là il lui avait donné la nausée…
A partir de cette nuit là les choses n’avaient bien sûr plus jamais été les mêmes. Il y avait eu du désespoir, de l’incompréhension… Une rage au ventre aussi… Et l’enseignement d’une vie qui n’en était plus une, faite par un vampire qui s’était désintéressé trop vite de lui, le laissant presque livré à lui-même.
Avec la faim qui avait tenaillé ses entrailles, Yuan n’avait jamais pu revenir dans la vie de Li Mei et de leurs fils. Ç’aurait été trop dangereux pour eux…
Par chance, alors que son inexpérience le rendait encore vulnérable aux chasseurs -dont il découvrit l’existence au cours de sa propre chasse!- Yuan eu une prise de contact avec l’Ordre de la Sphère Céleste. Sauvé par eux d’une mort certaine, il reçu une main tendue, une semi-éducation dont il fit l’autre partie, majoritaire, seul. Il apprit la place de l’Ordre dans le monde et dû bien reconnaître voir en eux l’anti-thèse du chaos qu’il éprouvait.
A cette époque, l’Ordre de la Sphère Céleste, en coordination avec des membres dont il ne su jamais les noms mais haut placé dans chaque royaume de la Chine le fit entrer dans une division quasi secrète de l’armée chinoise. Un bataillon nocturne, fondé sur les cadavres d’humains revenus à la vie, tout comme lui.
Au cœur de ce bataillon, Yuan continua de gravir les échelons, se perdant dans de sanglantes batailles où la dizaine de vampires qu’il fut amené à côtoyer pendant plusieurs siècles permirent de remporter quelques batailles importantes…
Hélas, un millénaire plus tard, leur groupe de mercenaires de l’Ombre fut plus gourmand. Pourquoi rester une poignée de vampires alors qu’ils pouvaient en recruter d’autres ? En former d’autres ! Mais leur plan, quoi qu’embryonnaire, fut découvert dieu seul sait comment par l’Ordre dont les oreilles, malgré les siècles, traînaient encore partout. Ils leur barrèrent la route, menacèrent les plus ambitieux d’entre eux et Yuan préféra éviter une confrontation directe, ainsi que quelques autres.
Sans qu’ils en eurent jamais la confirmation, les trois vampires qui quittèrent leurs rangs dès cette époque ne le firent sûrement pas de guetté de cœur… Et si Yuan ne peut aujourd’hui encore toujours pas assurer à 100 % qu’ils sont mort, il lui semble évident que l’Ordre avait à ce moment là « régler le problème ». Ce que l’Ordre donne, l’Ordre peut le reprendre. C’est un peu l’adage qui est collé à leur peau dans la tête de Yuan et c’est qui fait qu’après des siècles de reconnaissance, il apprit à s’en méfier…
Les turbulences de l’avion s’apaise et presque dans le même temps, le pilote de l’avion fait son annonce : ils seraient à Séoul dans moins de trente-cinq minutes et n’allaient pas tarder à entamer leur descente.
La première fois que Yuan était arrivé en Corée, c’était par bateau, presque trois-cent ans avant aujourd’hui…
Le groupe de mercenaire avec lequel il avait vécu pendant si longtemps avait encore diminué à ce moment-là. A cause de chasseurs ou des tensions internes qui secouaient les vampires désirant se révéler à ceux voulant protéger leur anonymat et donc leur sécurité. Au final ils ne furent bientôt plus que trois… Et la lassitude s’empara d’eux. A la tristesse de voir disparaître les leurs s’ajoutait une incompréhension face à la guerre… Et dans une période où la Chine se mêlait à la Mandchourie, où le reste du monde tournait leur regard vers elle, ils perdirent la foi dans ce qu’ils faisaient. A quoi bon ?
Ainsi ils décidèrent que leur « division » n’était plus. Ils renoncèrent au cocon doré que leur offrant le gouvernement et la royauté de Chine… Et ils disparurent, chacun de leur côté…
Yuan arriva ainsi en Corée, ivre d’une paix qu’il n’avait plus éprouvé depuis trop longtemps. Il fonda presque aussitôt la Lanterne Bleue et pendant presque deux siècles, il pu jouir d’une quiétude mêlée de guerres mondiales et fratricides sans aucune mesure avec cette annonce qui déchira le monde en 1919…
Le monde savait.
Intégrant le Grand Conseil des Cinq afin d’apporter sa contribution à la survie de son espèce, Yuan ne ménagea pas ses efforts contre les hommes à ce moment là, se sentant plus menacé que menaçant ! Les tensions avec l’Ordre se ravivèrent elles aussi et lorsque la Crysalis fut découverte, il cru bien que c’était la fin, la peur de la mort revenant la hanter, comme s’il avait oublié son étreinte déjà.
Mais ils avaient survécu… Des accords avaient été passés pour éviter d’autres siècles de guerre et de génocides…
La Lanterne Bleue était toujours là.
Yuan était toujours là.
La paix de l’âme ne resterait sûrement à jamais qu’un doux rêve inaccessible…
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Coucou ! Je fais bref parce que vous trouverez une mini bio de moi dans la partie "staff" mais j'ai 34 ans, je passe tous les jours sur le forum et je répond à mes rps en moyenne une fois par semaine ! J'ai hâte de commencer l'aventure sur Crysalis avec vous 
