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Jang Ahn Jae
Ordre de la Sphère Céleste | Chef de battue
Jang Ahn Jae
Feat. : Kwon Hyeok Wu (Loco)
Âge : 36 ans
Statut civil : Célibataire
Classe sociale : Pauvre
Occupation : organisateur de chasse pour vampires dangereux
Taille et poids : 1m75 pour 70kgs
Thirsty Loco05-5727869
Messages : 47
RPs : 28
Pseudo : MyPandaa
Autres comptes : Fan Yuan, Nazarov Maksim, Fan Evelyn, Zhao Ming Yue & Zvorykine Aleksandr
Jeu 9 Juil - 12:51


Ahn Jae était en chasse ce soir. Pas une chasse qui méritait de grandes préparations toutefois et en fait il était même seul. C’était plutôt inhabituel pour lui… D’ordinaire il ne s’occupait pas du « menu fretin » comme on pourrait l’appeler. Lui il gérait les cas difficiles… Mais parfois la ville est un peu plus calme niveau « gros poissons » tandis qu’elle s’agite un peu trop chez les empêcheurs de tourner en rond. Alors voilà, histoire de ne pas se tourner les pouces, Ahn Jae avait choisit une cible. Ca faisait déjà deux jours qu’il lui courrait après. Le problème avec ce genre de vampire, c’est qu’ils sont difficiles à cerner. Lui son problème c’est qu’il avait visiblement pris goût à la morsure des goules… Et si l’Ordre essayait de ne pas trop se mêler des affaires des goules c’était différent lorsque le vampire qui s’approchait d’eux était incapable de se contenir une fois les premières gorgées avalées. Celui qu’il chassait ce soir encore était du genre à boire aux veines des goules jusqu’à la lie… Il les choisissait parce qu’elles n’étaient pas méfiantes… Et puis ça finissait en drame. Certes, ce vampire ne se nourrissait pas tous les soirs et en même temps, vu tout ce qu’il ingurgitait à la fois, il ne devait pas avoir assez faim pour ça… Mais même si c’était deux fois par semaine, parfois trois, ça laissait trop de monde sur le carreau… Et parce que les goules ont plus de désire de morsure que d’instinct de survie, elles n’endiguaient pas elles-mêmes la situation…

Par chance, ce genre de vampire très opportuniste n’était pas non plus du genre malin. Ils avaient une zone de confort où chasser la goule leur permettait de se sentir en sécurité. Souvent c’était un quartier malfamé… Parce qu’ici, tout le monde fermait les yeux lorsqu’une petite chose à mépriser disparaissait. Certains même réussissaient parfois à se convaincre que « c’était mieux comme ça ». Les politiques ? Ca nettoyait les bas fonds alors ils étaient bien les premiers à détourner les yeux. Ca ne les intéressait que dans les quartiers chics sûrement…

Quoi qu’il en soit, à force de traîner un peu dans les hauteurs, Ahn Jae avait finit par trouver sa proie. Il l’avait reconnu alors que l’homme entraînait une jeune fille dans une ruelle. A la voire obtempérer, elle devait être d’accord. Une goule. Il se demandait toujours ce qui poussait les humains à troquer leur sécurité pour ce paradis artificiel… Quoi qu’il en soit Ahn Jae récupère sa batte de base-ball. Il rejoint le sol et avance lentement… En fait, il attend soigneusement que le vampire ait mordu la chair tendre et commencé à boire. Son esprit tout tourné vers le goût sirupeux d’une jeune vierge -ou pas, c’était juste pour l’image- Ahn Jae profite d’une ouverture… Et sitôt assez près il envoi avec une rare violence sa batte dans les genoux du vampire. Le bruit des os qui craquent est terrible et le vampire s’écroule, non sans avoir relâcher sa proie qui, contre le mur, avait les pupilles dilatées de plaisir et les lèvres gonflées légèrement entre-ouvertes. Encore trop dans son plaisir pour réagir elle semblait le fixer sans le voir… Et Ahn Jae n’y reste pas.

Pour tout dire la bataille est inégale. Le vampire est frappé de stupeur et quand on s’attaque à des goules, c’est qu’on a rarement du courage en barre qui nous coule dans les veines. Tout ce qu’il fait, c’est le griffer sur un biceps tandis qu’Ahn Jae se pose de tout son poids par dessus lui avant d’extirper son kirpan pour le lui plonger dans la poitrine… A cause du sang frais, une légère giclée le surprend en venant moucheter de rouge ses avants bras et sa joue. Ahn Jae enfonce davantage sa lame déjà courte de nature… Les hommes négligeaient souvent la force incroyable qu’il fallait déployer pour parvenir à planter un objet suffisamment profondément pour transpercer un cœur. Et ça, c’était si vous ne ratiez pas ce dernier… C’était finalement si petit, un cœur…

Le temps rattrape le vampire, ne lui laissant qu’à peine le temps de mourir avant qu’il ne retourne à l’état de poussière…

Le membre de l’Ordre se remet debout, essuie sa joue d’un revers de manche puis range son arme avant d’aller ramasser la batte laissée par terre dans la lutte. Une fois cette dernière en main il en revient plutôt à la jeune femme qui se remettait de son état de sidération.

« T’as faillit crever ce soir. »

Et désignant l’endroit où se trouvait le vampire juste avant :

« Lui il tue les goules, parce que vous êtes des proies faciles, consentantes. »

Il lui faisait la leçon mais en vérité elle lui inspirait beaucoup d’empathie et de tristesse.

« Qu’est-ce qu’une jolie fille dans ton genre fait avec ce type de racaille ? »

Elle pouvait lui expliquer ce qui l’avait seulement conduit là ?

« Tu peux marcher ? »

Il ignorait le genre de gorgée le vampire avait pris et combien…





Jang Ahn Jae
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Mer 15 Juil - 19:17
Le temps se tord. Le temps s'étire. Et petit à petit le plaisir l'envahit alors que les canines du vampire se sont plantées dans sa chair pour la boire. Shiori sent le venin du vampire se répandre, et toutes ses limites se lèvent. Oh... elle n'en a plus beaucoup Shiori. Depuis qu'on l'a trahie, depuis que ses idéaux ont été bafoués, depuis qu'elle a perdu foi en l'Homme. Elle n'en a plus. A présent, elle vit pour elle, elle ne vit que pour passer de bons moments et satisfaire ses envies plus ou moins morales.
Et Shiori en a deux particulièrement fortes. Le venin de vampire, et le sexe. Les deux ensembles si possibles, mais elle se contente de l'un ou l'autre lorsqu'il faut se limiter à l'un des deux. Et cela, elle le fait très bien. Elle est douée pour attirer les vampires, douée pour les séduire, douée pour disparaître. Ou douée pour les retenir quelques temps lorsqu'il s'agit de client. Oui, Shiori a atteint des fonds que peu de gens explorent, mais elle n'en a pas honte. Elle mène sa vie mieux qu'elle ne l'aurait probablement menée si elle avait la voie qui aurait dû être la sienne. Et elle n'avait jamais été aussi heureuse.

Mais les crucifixions rendent les vampires discrets, distants. Les chasseurs sont sur les dents, persuadés qu'il s'agit d'un vampire qui commet ces horreurs, et finalement, tout le monde s'agite rendant plus floues les eaux dans lesquelles Shiori nage pour trouver ses doses quotidiennes de morsures et de sexe. Enfin, pas toujours quotidienne, car elle doit tout de même fait attention de ne pas tirer trop la corde. Si son corps flanche, elle devra se sevrer bien plus longtemps et elle ne peut imaginer à quel point cela sera plus complexe pour elle. Une véritable souffrance.
Alors si la plupart du temps elle fait attention, ce soir, elle en avait besoin. Impérieusement besoin. Et comme cela lui arrive parfois, elle en a oublié quelques règles de sûreté. Appuyée contre le mur, elle s'abandonne entre les bras du vampire qui la boit, sans se rendre compte de ce qui l'attend. Elle se contente de profiter de cette étrange sensation de planement. La jolie Shiori au caractère bien trempé est soudainement une jolie petite chatte docile prête à tout faire pour un peu plus.

Elle redescend trop vite. Parce qu'elle est habituée, elle revient à elle et remarque qu'il n'y a plus de vampire. Elle fronce les sourcils alors qu'un homme qu'elle ne connait pas s'adresse à elle. Il a une batte à la main. Elle l'écoute. Fronce les sourcils. Contemple le tas de cendres et réalise ce qu'il vient de se passer avec horreur : « Que... Quoi… Tu l'as tué ? Mais... Mais... ». Avec quelques difficultés, elle se redresse, tâchant de ne pas vaciller et le regarde avec méfiance. Shiori déteste la plupart des chasseurs, sauf son frère peut-être. Il tuait des goules. Mais aussi si ce n'était pas aussi difficile pour un vampire de se nourrir ! Elle plisse les yeux. Encore un peu dans le brouillard, elle mélange des émotions négatives avec son plaisir et déteste ça. Elle a besoin d'autre chose, maintenant. Une autre morsure, abritée du danger, loin des chasseurs qui se croient avoir tout pouvoir sur les autres. Elle serre les poings et dit : « C'était peut-être un tueur, mais toi aussi tu en es un alors ne va pas croire que tu vaux mieux que lui... ». Elle secoue la tête.

Elle déteste ça. Cette situation. Selon ses dires, il lui a sauvé la vie. Oui mais est-ce qu'elle peut le croire ? Les chasseurs tuent, leur parole ne vaut rien à ses yeux. Il lui pose une question et elle dit : « Elle essayait de trouver un vampire n'ayant pas peur de se faire tuer pour avoir osé posé la main sur une goule ». Car oui, même si les goules ont un statut particulier, certains chasseurs font du zèle. Un peu trop sans doute. La situation est particulière, les choses n'ont sans doute jamais été aussi tendues. Mais rien n'excuse qu'on tue des vampires. Les tueurs doivent être jugés, humains comme vampires. Elle s'appuie sur le mur. Son énervement ne l'aide pas à se sentir mieux. Son cœur tape trop vite dans sa poitrine alors qu'elle vient de se faire prélever un peu trop de sang sans doute. Elle se redresse et dit : « J'ai pas besoin d'un baby-sitter ». Elle grogne. Ce n'est pas son genre d'être aussi agressive, mais là, vraiment, elle n'est pas en état d'adresser un sourire joyeux à une personne qui vient de tuer quelqu'un devant elle. Même si cela sous-entend qu'il lui a sauvé la vie. Shiori est entre deux états de conscience et tout s'embrouille dans sa tête. Elle ne se sent pas très bien et alors qu'elle fait un pas, elle manque de s'écrouler. Elle ravale les larmes qui lui montent parce qu'elle ne veut pas pleurer devant lui en se redressant contre le mur. Il faut qu'elle reste debout, mais pour le moment, elle a besoin d'une minute pour essayer de remettre de l'ordre dans son esprit.



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Jang Ahn Jae
Ordre de la Sphère Céleste | Chef de battue
Jang Ahn Jae
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Dim 19 Juil - 14:51


Lorsque la jeune femme cesse de planer à 100 % (quoi qu’on ne puisse pas dire non plus qu’elle retrouve le plancher des vaches !) cette dernière ne semble pas trop du genre reconnaissante ni rien du genre… Ses traits jusque là détendus par la morsure s’étaient renfrognés, lui donnant quelques angles qui, un fugace instant, lui avait rappelé quelqu’un sans qu’Ahn Jae puisse parfaitement déterminer qui !

« Tu voulais que je fasse quoi ? Que je lui demande poliment de ne pas te tuer ? »

C’est sûr qu’il aurait eu du succès ! Et surtout aucun effet de surprise… Elle redescend toujours de sa morsure mais ça semble plutôt être une chute libre. Le genre sans parachute et sans filet. Et voilà que sans crier gare, la nana dont il venait de sauver les miches le mettant dans le même panier que le vampire qui avait bien faillit la boire jusqu’à la lie !

« Ben ouais, c’est sûre ! Tuer un assassin avant qu’il ne fasse une nouvelle victime, c’est pareil que de dénicher des innocents pour les buter… ! »

Il ironise de manière narquoise, pas en colère… Juste halluciné. Après Ahn Jae n’en était pas à sa première goule dans sa carrière. Il savait les dangers et les effets de l’addiction. Cette pauvre fille pensait moins par elle-même que par la drogue qui lui flinguait les sens.

C’est limite si elle n’a pas l’air trop fière lorsqu’elle lui confirme sans vergogne être une goule, n’hésitant pas à utiliser ce mot qui était presque de l’argot à leur époque… Un nom qui sonnait toujours si négatif… « Goule ». Mais la pudeur ne faisait plus partit d’elle à ce moment. Elle se voyait, à la fois belle et hideuse, sûrement. Inconsciemment peut-être.

« Tu avais pas trouvé le bon. Celui-là t’aurait tué. »

Il radotait il savait… Mais qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre ? Cette fille lui jetait une partie de sa haine et de son dégoût (peut-être d’elle-même) à la figure. Alors qu’elle semble sur le point de chuter, Ahn Jae fait un pas dans sa direction mais voilà qu’avec hargne, elle lui parle de baby-sitting.

« Ouais non là tu t’es trompé de mec… Mais bon, je vais pas te laisser crever là si t’as besoin d’une perfusion genre. »

Ou de manière générale : si un vampire en quête d’une cible facile montrait le bout de son nez. En tout cas c’était bien la première fois qu’il sauvait quelqu’un qui lui en voulait à ce point pour cette même raison !

« Comment tu t’appelles ? »

Histoire de briser l’épaisse glace qu’il y avait entre eux là !

« Moi c’est Ahn Jae. Kim Ahn Jae. »

Et puis bon, si c’était utile de le dire, ne sait-on jamais :

« J’suis pas un chasseur. »

Aucune idée si le concept d’Ordre lui parlait des masses et si dans sa tête ça pouvait être « moins pire » mais bon… Ahn Jae n’avait rien de mieux à lui proposer là.

« Je vais marcher à côté de toi le temps que tu retrouves la civilisation. Je te touche pas t’as vu ? »

Il allait rester à un mètre ou un mètre cinquante d’elle. Assez loin pour qu’elle lui fasse pas une crise d’hystérie mais pas trop histoire de la rattraper au collet si jamais elle se faisait un croche-patte toute seule et s’étalait le nez le premier au sol !

« Tu m’rappelles quelqu’un… Mais j’sais plus qui. »

Peut-être une fille ou un jeune homme qu’il avait connu bibliquement le temps d’une nuit ou deux ? Il savait plus… Et Ahn Jae croisait vachement de monde dans la vie quoi !

« Franchement, tu devrais te chercher un vampire ou deux attitrés, j’sais pas… Ca t’éviterait ce genre de mauvaise rencontre. »

Malgré tout, après un moment de réflexion, il note :

« J’ai jamais pu me décider à trancher… Savoir si c’était de la folie ou du courage de suivre un vampire dans une ruelle pour le laisser te croquer... »

Parce que rien ne prouvait qu’il n’en abuserait pas… D’ailleurs, ils avaient eu la preuve ce soir que les abuseurs existaient dans le fond… Peut-être que c’était un savant mélange des deux… Disons 20 % courage et 80 % folie, quelque chose comme ça…





Jang Ahn Jae
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Mer 22 Juil - 21:22
Shiori n'apprécie pas vraiment d'être tirée de son plaisir par quelqu'un qui s'autorise ce genre de choses. Même si c'était peut-être vrai, et qu'elle était peut-être réellement en danger - bien qu'on puisse se permettre d'en douter - elle n'apprécie pas tellement qu'on ait donné la mort à un vampire sans aucune autre forme de procès. Elle s'énerve un peu contre lui, et lui réagit sans doute à juste titre, même si ça lui fait pincer les lèvres. Elle roule un peu des yeux, essayant de reprendre pieds dans la réalité, ce qui se révèle finalement assez difficile. « Tu es un tueur aussi, quelle que soit ta raison. A ce compte là, tu devrais peut-être aussi tuer les hommes qui tuent leur femme, et les tueurs en série ? Ah non, pardon, ça normalement c'est la justice qui s'en charge... ». Aussi imparfaits puissent être les systèmes judiciaires, ils ont le mérite de tenter de se reposer sur des lois et de tenter d'être objectifs, même si on sait que ce n'est pas toujours le cas. Elle le regarde et dit : « Tu aurais pu essayer de l'arrêter pour le remettre à une autorité impartiale ? ». Parce que de sa fenêtre, ce type n'en a pas l'air. Au contraire, il a l'air d'avoir déjà son propre avis sur la question et ça ne lui plait pas tellement.

Il lui pose une question. Elle répond. Agacée. Lassée aussi. Peut-être qu'elle ne l'a pas réellement choisie cette vie, mais elle lui convient. Et peut-être que ce vampire qu'elle a sauvé il y a quelques années, et qui l'a poussée dans ses vices, sans rien faire pour l'en empêcher, profitant même sans doute un peu de sa naïveté, a abusé d'elle. Mais elle ne veut pas le reconnaître. Dans tous les cas, c'est un fait, Shiori a besoin d'une morsure. Et la plupart du temps ça se passe bien. Il répète quelque chose qu'il lui a déjà dit. Shiori ne lui fait pas confiance. Elle n'a plus que sa seule version des faits maintenant, impossible d'interroger le vampire, dont les cendres se dispersent avec la brise. Elle grimace un peu et lui signale qu'elle n'a pas besoin de baby-sitter d'un ton un peu hargneux. Un peu sonnée, elle est obligée de rester appuyée sur le mur faute de pouvoir avancer. Le fait est qu'elle est rarement dans cet état-là, et qu'il a surement bu un peu trop de sang. Ca l'agace d'envisager qu'il pourrait avoir raison, alors elle ne dit rien. Lui par contre assure qu'il ne la laissera pas mourir ici. Elle roule des yeux.

Il lui pose une question, puis se présente lui-même. Avant de signaler que ce n'est pas un chasseur. Elle a un moment de blanc avant de jurer en japonais : « Et merde » avant de gromeler toujours dans sa langue : « Y'a vraiment des mauvais jours ». Elle le regarde un moment. Elle a vraiment pas envie de lui répondre et le temps qu'elle réfléchit à ce qu'elle va faire ou dire, il lui dit qu'il va marcher à côté d'elle, et qu'il ne la touchera pas. Elle hausse les épaules. Qu'il la touche s'il veut, au point où elle en est, ça ne fera pas grande différence. Ce soir, Shiori est une épave. Demain, elle s'en voudra un peu. Mais les choses reprendront leur cours, parce que c'est comme ça qu'est sa vie maintenant. Elle lui dit : « T'es pas un chasseur, hein ? Pourtant il me semble que c'est toi qui organise les grosses chasses pour l'Ordre... ». Alors il a peut-être une représentation de ce que c'est la chasse, mais de ce qu'elle en sait, son frère, lui, chasse bien avec ce type. Alors, si le fait d'appartenir à l'Ordre lui fait penser qu'il n'est pas un chasseur, qu'il se raccroche à cette idée... Haruya ne tarit pas d'élogne à propos d'Ahn Jae dont il parle tout le temps. Le fait est que Shiori a esquivé certaines rencontres habilement, parce qu'elle redoutait un peu de le rencontrer. Maintenant qu'elle est en face de lui et qu'elle le rencontre, elle ne sait quoi en penser. Et finalement, leur première rencontre est une véritable catastrophe... Elle grimace et se redresse, se sentant un peu mieux.

Elle fait quelques pas, pour retourner vers une rue, et rentrer chez elle. Ce faisant, il se place à côté d'elle, à bonne distance et constate qu'elle lui rappelle quelqu'un. Elle soupire et dit : « Shiori. Rosenbach Shiori ». Elle accentue un peu son nom, histoire qu'il fasse le lien, mais il ne doit pas en connaître des tonnes, des Rosenbach. Et puis Haruya lui a surement donné son prénom. Ca plus la vague ressemblance qu'il a perçu, il faudrait qu'il doit demeuré pour ne pas comprendre. Dans le fond, elle est encore plus en colère. Parce que cet idiot ira surement tout raconter à son frère. Et même si Haruya ne se mêle pas trop de sa vie, bien qu'il connaisse son addiction, il risque de râler un peu. Parce qu'il a toujours fait en sorte de la protéger.

Il enfonce une porte ouverte, en lui parlant de se choisir un ou deux vampires attitrés. Oui. Bien sûr. C'est plus simple. Mais parfois, ils ont juste envie de ne pas sortir quand les rues grouillent. Et puis, aller chez eux, c'est aussi prendre un risque. On ne connaît jamais vraiment les gens. Il rajoute quelque chose. Elle est obligée de faire une pause, pour laisser passer son tournis, puis, elle répond : « Même les atitrés ne sortent pas toujours la nuit... Et puis, aller chez eux, c'est aussi risqué que de suivre un vampire dans une ruelle ». Elle le regarde et dit : « Aussi risqué que de monter dans le taxi d'un inconnu, ou d'aller à un rencard tinder ». Elle lui dit : « Faire confiance aux gens, c'est prendre un risque. On ne connait jamais vraiment les autres, parfois même nos amis les plus proches se révèlent être des menteurs ». Combien d'histoire comme ça ? D'amitié gâchées par des trahisons ? D'obsessions pathologiques ? Elle hausse les épaules et dit : « Pas plus fou que de faire confiance à sa propre famille parfois ». Et si elle peut toujours compter sur son frère, elle sait très bien qu'elle ne pourra jamais plus retourner dans son village natal. Rayée de l'arbre généalogique pour avoir déshonorer sa famille. Quel genre de parents tourne le dos à leurs enfants ? Elle lui ravale son commentaire désagréable, se contentant d'hausser les épaules. Qu'il croit ce qu'il veut, ça lui est bien égal dans le fond. Elle doit essayer de se calmer, histoire de ne pas être totalement détestable. Parce qu'elle n'est pas comme ça.



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Jang Ahn Jae
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Mar 28 Juil - 10:31


A mesure que la jeune femme parle, Ahn Jae lève les yeux au ciel et au milieu de sa tirade il a un « blablabla » un peu railleur, signe qu’il écoutait d’une oreille plus que distraite son petit discours de drogué. C’était rien contre elle personnellement mais on ne pouvait pas discuter avec des gens qui n’avaient clairement pas toute leur tête et elle en était la preuve vivante.

« Désolé d’avoir avorté ta tentative de suicide. »

Parce que s’énerver sous prétexte qu’il lui avait sauvé la vie (là ce n’était que ça…) c’était un peu lui reprocher l’air qu’elle pouvait encore respirer à ce moment précis hein… Juste bousculer le vampire ? Pour quoi faire ? Il aurait attendu quelques jours et puis il aurait fondu sur une autre victime. Le Grand Conseil savait que ce genre de renégat leur faisait une très mauvaise presse… C’était à Hua Feng et aux hommes comme lui que de leur faire comprendre qu’il fallait agir… Et c’était un peu au premier qui tombait sur le vampire rebelle dans ces cas-là. Ce soir c’était lui… Et il était mal récompensé pour sa peine hein !

« Qu’est-ce que tu parles pour ne rien dire, c’est fou ! C’est naturel chez toi ou tu t’entraînes pour être aussi casse-couille ? »

Le pire c’est que ça le fait carrément rigoler à ce stade, de la voir s’époumoner en disant des conneries !

« Pour « arrêter » un vampire il faut se mesure à lui à force égale. Merci de croire que j’en ai les ressources physiques mais spoiler alerte : c’est pas le cas ! »

Elle s’imaginait quoi ? Qu’il avait la même capacité physique qu’eux ? Quant à son « autorité impartiale » :

« Quelle autorité t’aurait fait plaisir ? Celle des vampires ? Si l’un d’eux lui était tombé dessus il aurait subi le même sort. Faut sortir de ta bulle de bienheureuse fillette… Tu planes et t’es à l’ouest, là. Attend de reprendre tes esprits avant de causer… »

Ahn Jae était plutôt du genre patient… Mais direct aussi. Et s’il ne trouvait aucun intérêt à se crêper le chignon avec une camée jusqu’à l’os, il ne pouvait pas non plus la laisser parler à 100%. Enfin si, il pouvait… Mais autant se barrer dans ce cas là et présentement s’il faisait ça il craignait qu’elle ne tombe dans un nouveau traquenard qui se retournerait contre elle. Elle le tannait… Mais pas assez pour qu’il prenne le risque de la laisser crever quoi.

Le fait qu’il soit de l’Ordre ne la ramène pas à de meilleurs sentiments et fait ressortir à cette occasion ses racines étrangères. Ahn Jae n’avait pas fait attention à l’accent mais ces quelques mots de japonais (il ne comprenait peut-être pas mais reconnaissait néanmoins la langue !) trahissaient une origine tierce. Et lorsqu’elle présume de ce qu’il fait, même si elle a raison :

« Qu’est-ce qui te le fait dire ? »

Il n’avait rien dit en ce sens et des membres de l’Ordre chargé de chasser il y en avait plein. D’ailleurs il n’aurait même pas dû s’occuper du vampire de ce soir mais dieu merci la période était calme.

« Mais je t’accorde que c’est moi qui m’en occupe. Si je ne le faisais pas, des « tueurs en série » comme tu dis il y en aurait plein les rues. Les vampires seraient honnis, chassé tous autant qu’ils sont sans distinction. Notre travail c’est de faire en sorte que les deux espèces vivent ensemble. Et que les gens comme toi puisse continuer de s’adonner à leurs passe-temps douteux si ça leur tente sans craindre pour leur vie. »

Il hausse les épaules parce que de toute façon on ne prêchait pas une convaincue comme on dit. Mais Shiori se présente… Et Ahn Jae a un « haaaaaaaaa ! » de compréhension ! Voilà qui expliquait qu’elle lui dise un truc ! Elle ressemblait à son meilleur ami et apprenti. Un chasseur de l’Ordre solide avec qui il avait plein d’atomes crochus.

« Hé ben… Le moins qu’on puisse dire c’est que vous vous ressemblez pas niveau personnalité vu d’ici. »

Lorsqu’elle était bien dans sa tête ça donnait peut-être une autre impression… Mais Ahn Jae avait un grand respect pour Haruya. Quant à Shiori… Ce n’était pas qu’il ne la respectait pas mais puisqu’elle elle avait décidé de ne pas le respecter, il ne se donnait pas trop de peine non plus hein… Puis lorsqu’elle lui parle des vampires « attitrés » qui n’étaient pas forcément mieux il lève les yeux au ciel.

« Ouais, et tu peux avoir un accident de la route en respectant le code de la route. N’empêche que t’as plus de chance de survie en le suivant qu’en roulant à contre-sens sur l’autoroute à toute vitesse. »

L’exemple de Shiori était un peu fallacieux, tout juste bon à servir ses illusions.

« J’ai jamais dit que qui que ce soit devait s’amuser à rencontrer des inconnus non plus. Et tu prends les risques que tu veux. Moi ce que je te donne ce sont des conseils. Haruya te donnerait les mêmes. »

Il n’avait aucune illusion à son sujet.

« Je lui dirais pas qu’on s’est rencontré… »

Il avait trop de respect pour l’embarrasser et lui causer du chagrin en lui disant que sa sœur avait faillit mourir. Il ne le faisait pas pour elle. Et parce qu’elle crache un peu sur la famille, Ahn Jae assure avec aplomb :

« Tu peux compter sur Haruya. »

Il en avait l’intime conviction et elle ne parviendrait pas à lui faire croire qu’il l’avait trahi. Réellement trahit.

« Tes parents ça fait pas de toi qui tu es. »

Et s’il ne savait pas par quoi il était passé il avait eu lui-même d’assez mauvais parent pour en avoir la conviction également. Elle avait du mal à remonter la pente et ça il jugeait pas… Mais fallait aussi qu’elle admette ses propres errances.

« J'ai de l'empathie pour toi... Mais t'es pas obligée de me croire. »





Jang Ahn Jae
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Lun 10 Aoû - 1:01
Il ne l'écoute pas. Il se permet même de se moquer d'elle. Le blablabla qu'il émet lui laisse une très désagréable sensation, vraiment. Il va même plus loin encore, en s'excusant de quelque chose qui lui fait serrer les poings. Ose-t-il vraiment dire ça ? Comme s'il en plaisantait ? Est-ce de l'ironie ? L'esprit encore un peu embrumé, Shiori a du mal à décoder. Elle le trouve soudainement bien cruel pour parler de ça avec autant de désinvolture quand des milliers de personnes en arrivent là, sans recevoir aucune aide. Il continue à ne pas vouloir l'écouter, il continue à réagir de la même façon.

Il la prend même pour plus idiote qu'elle ne l'est, à l'évidence, lui tirant une grimace. Sa question était sans doute mal posée, mais bon, ce n'est pas spécialement le moment de chercher à composer deux phrases correctes pour elle. Et plus il continue, plus il l'énerve. Et plus elle a envie de lui dire des choses, de lui répondre, de lui tenir tête. Mais en réalité, rien qu'à voir comment il réagit, Shiori serre les dents, pince les lèvres et ravale toute sa fierté pour se taire. Parce que discuter avec des gens comme ça, ça ne sert à rien. Sans doute, son esprit est toujours un peu embrumé, ce qui ne l'aide pas spécialement à pouvoir prendre les choses avec plus de recul et de calme qu'elle ne le ferait normalement. Mais là, c'est trop, vraiment. Elle marmonne : « C'est peut-être le signe que ce n'est pas aux hommes de s'occuper de ça alors ». S'il ne peut pas arrêter un vampire sans le tuer pour qu'il soit jugé, alors peut-être que ce n'est pas à lui de s'en charger. Ou au minimum pas tout seul. Mais bon, elle ne va pas plus loin, et se contente de regarder ailleurs parce qu'elle n'a plus tellement envie de se battre avec quelqu'un qui ne l'écoute pas. Bien sûr, sa position ne lui rend pas justice, mais tout de même.

Lorsqu'il se présente, elle a un moment d'absence. Parce que ce nom, elle le connaît. Et vu ce qu'elle voit, elle n'a pas de mal à penser que c'est bien le même que le Ahn Jae dont son frère lui parle tout le temps. Si elle l'avait imaginé, elle l'aurait imaginé comme ça, très clairement. Et ça l'énerve encore plus, parce qu'elle ne peut rien dire. Elle ne peut plus rien dire. Elle ne veut pas énerver son frère en se mettant à dos son meilleur ami.
Alors qu'elle profite de cet avantage pour lui rappeler ce qu'il fait au quotidien pour un chasseur qui n'en est pas un, et il demande ce qui le lui fait dire. Elle hausse les épaules et lui recommence à parler. Ce discours, elle l'a entendu des milliers de fois, dans une autre vie. Mais elle n'y croit plus. Elle croit en une cohabitation possible. Mais elle ne croit plus en l'Ordre. Parce que l'Ordre ferme les yeux sur certaines pratiques. Enfin... Certaines parties de l'Ordre. Peut-être qu'ils ne savent pas. Mais dans ces cas-là, ils devraient chercher à savoir. Veiller à être informé de tout. Mais ce n'est pas le cas à l'évidence.
À son tour à elle se présente. Et lui remet rapidement les pièces du puzzle dans le bon ordre. Lorsqu'il lui parle à nouveau, elle ne réagit pas. C'est certain, Haruya et elles sont différents. Et même si une part de leur histoire est commune, leurs cicatrices sont différentes et ils n'en sont pas arrivés au même stade.

Difficile de comprendre pourquoi elle s'obstine à essayer de raisonner avec lui, mais encore une fois, elle se rend compte qu'il ne l'écoute pas réellement. Enfin, si. Mais il réutilise ses arguments à d'autres fins, en utilisant les probabilités. Dans le fond, il a sans doute raison, mais il ne considère à l'évidence pas la notion de risque 0 inexistant. Alors Shiori baisse les bras. Ses épaules s'affaissent un peu, et elle se masse une tempe. Elle veut juste rentrer chez elle et oublier cette maudite nuit comme elle tente probablement chaque jour d'oublier cette maudite vie, de façon inconsciente.
Il reprend la parole, et elle écoute simplement, sans réagir dans un premier temps. Et lorsqu'il évoque Haruya deux fois de suite, elle s'agace un peu, mais ne dit rien. Il y a des choses dont elle ne parle pas avec Haruya, notamment sur ses conduites addictives. Elle sait qu'il sait, mais chacun veille à ne pas trop se mêler des affaires de l'autre. C'est sans doute pour ça qu'elle ne proteste pas alors qu'elle sait que son frère prend part à des chasses. Même si elle sait aussi que son frère a bon cœur et qu'il n'est pas comme ceux qui font volontairement du mal à des vampires innocents. Elle n'a pas à se mêler de ça, parce qu'elle ne veut pas qu'il se mêle d'autres choses.

Elle roule des yeux quand il lui rétorque à nouveau quelque chose sur son frère et dit : « Bien sûr que je peux. Tu ne m'apprends rien ». Elle claque de la langue agacée. Si son frère est un repère indéfectible, il n'en est absolument rien du reste de sa famille. Et même s'il est toujours là pour elle, il n'empêche que Shiori n'aura aucun regret à se débarrasser de ce nom qui lui colle à la peau. Et il reprend la parole pour dire quelque chose. Shiori aimerait qu'il ait raison. Son esprit s'éclaircit à mesure que le temps passe et c'est avec une profonde mélancolie qu'elle se retrouve projetée deux ans en arrière, reniée par sa propre famille. Elle hausse à nouveau les épaules : « Pas totalement, non. Mais quand même ». Une partie de la personnalité se forge dès l'enfance. Et même si en grandissant, on peut évoluer, et se soigner, il reste néanmoins des choses difficiles à supprimer. De mauvais réflexes et d'autres choses du même genre. Ses parents ne l'ont pas poussée à quitter son pays, elle l'a fait par choix. Mais que lui restait-il donc là-bas ? Son frère. Mais rien d'autre.

Il reprend la parole finalement. Elle s'en moque un peu. La façon dont il le dit, Shiori a l'impression qu'il la tient simplement en pitié. Et cela la révolte. Mais le calme est à nouveau présent et un étrange sourire flotte sur ses lèvres. Pas son sourire habituel, de jeune femme avenante et joyeuse. Un sourire absent, réflexe. Une façon de se protéger sans doute de démons dont elle ne veut pas avoir conscience, parce que cela serait probablement trop dur à affronter. Elle ne répond rien. Déjà, parce qu'elle ne sait pas très bien comment prendre ce qu'il vient de lui dire. Ensuite parce qu'elle en a sans doute bien assez fait pour ce soir. La jeune femme ne veut pas faire plus que ce qu'elle n'a déjà fait. Pas qu'elle se sente coupable de la façon dont elle s'est adressée à lui. Mais il lui faudra sans doute encore quelque temps pour se rendre compte qu'il ne méritait probablement pas une telle agressivité. Il peut par contre faire une croix sur des excuses. Elle ne les lui présentera jamais. D'ailleurs, cela risque d'être compliqué pour elle s'ils se croisent à nouveau. Alors dans le fond, mieux vaut qu'Haruya n'apprenne jamais qu'ils se sont croisés. Elle saura adopter un sourire factice si d'aventure Anh Jae était à nouveau sur son chemin en la présence d'Haruya. Un sourire poli, quelques questions curieuses avant de trouver autre chose à faire. Elle lui jette un regard en biais, un peu songeuse.

Shiori continue à marcher. Elle se passe une main dans les cheveux et l'égare dans sa nuque, douloureuse. Tout est douloureux chez elle ce soir. Chacun de ses muscles semble peser un poids énorme, et son âme est lourde également. Quant à la migraine qui commence à se faire sentir, elle appelle la prise d'un médicament rapidement avant de faire définitivement ses valises. Shiori se sent mal, mais elle ne l'avouera probablement jamais. Elle rejoint Gwanak, le quartier dans lequel elle vit, et s'arrête devant une petite échoppe nomade. De sa poche, elle tire quelques billets, ayant au moins la présence d'esprit de ne pas prendre l'ensemble de ses papiers, et elle demande à Ahn Jae : « Tu veux quelque chose ? ». Elle remonte un peu son col, et s'approche de la petite roulotte ambulante et après avoir salué les tenanciers, elle demande des kimbap avec un sourire, qu'elle n'aura aucun mal à manger en marchant et laisse Ahn Jae commander s'il veut quelque chose avant de payer. L'argent n'est pas un problème pour elle. C'est bien le dernier de ses soucis en réalité. Elle s'écarte un peu, le temps que le cuisinier s'affaire à l'ouvrage. Elle aime ce genre d'endroit. Elle croise les bras, essayant de ne pas vaciller. La fatigue qui commence à s'abattre sur elle est de plus en plus tenace, mais elle n'est plus très loin de chez elle. Encore moins longtemps si elle prend le métro. D'ailleurs, elle lui dit : « Je ne suis qu'à quelques minutes de chez moi en métro, alors si tu as mieux à faire, n'hésite pas ». Elle ne mourra pas ce soir, à l'évidence. Et non, elle n'a toujours pas envie de le remercier. Ni même de lui dire quoi que ce soit de plus gentil pour le moment.



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Jang Ahn Jae
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Jang Ahn Jae
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Mar 18 Aoû - 13:35


Mais de quoi est-ce qu’elle parlait, à présent, alors qu’Ahn Jae n’avait parlé que des vampires ? Ou alors c’était au sujet de l’arrêt des vampires dissident ? Ne venait-il pas de lui expliquer que tout était vu avec les vampires du Conseil ? Il voyait bien qu’elle rongeait son frein… Mais elle ressemblait davantage à une petite fille faisant un caprice et refusant de voir la vérité en face qu’à une femme capable d’avoir le moindre raisonnement argumenté. Pas qu’il ait forcément pensé qu’elle en serait capable après telle morsure… Néanmoins c’était elle qui s’était montrée agressive d’un bout à l’autre. Lui s’était montré serviable… Et il n’avait reçu que du mépris, du jugement grossier et des remarques acides pas spécialement justifiables.

« T’es toute rouge. T’es fâchée ? Ben si tu as pas envie qu’on soit désagréable avec toi faut peut-être pas agresser les gens jeune fille. »

C’était le principe du juste retour… Et encore Ahn Jae était une réponse plutôt très light à ce niveau… Il n’était pas violent ni du genre à hurler. Si ça faisait si mal, c’était peut-être simplement qu’il tapait juste… Allez savoir.

« Je dis pas que j’ai raison sur toute la ligne… Mais clairement toi tu fais complètement fausse route. Mais ça doit être plus facile de continuer à t’enfoncer que d’admettre que tu fais que des conneries. »

Ahn Jae ne disait pas qu’elle était faible… Mais clairement elle ne puisait pas dans toutes ses ressources niveau force parce que sinon Haruya serait la plus grande d’entre elles. Bref… A court d’arguments coup de poing sûrement, la soeurette de son pote se la boucle cette fois. Sûr qu’elle préfèrerait sûrement être partout plutôt qu’ici. Il a de la pitié pour elle, sans la connotation négative que les gens aiment y mettre. Et puisqu’elle rétorque seulement lorsqu’il parle de son frère en qui elle peut avoir confiance, il lui répond :

« Ah bon ? Parce que plutôt que de compter sur lui, ce soir t’as compté sur les éphémères illusions qu’une morsure t’apporterais. »

Mais il hausse les épaules. Elle savait qu’elle pouvait mais n’en faisait pas usage. C’était presque encore plus triste pour elle. Et pour lui. Quant à ce que nos parents faisaient de nous :

« T’as le droit de le croire pour le moment. Mais si tu connaissais mes vieux… ! »

Il était l’exemple même de ce que nos parents ne faisaient pas de nous ce qu’on était. Ou alors pas dans le sens qui les intéressait disons. Sa mère, la plus grande accro aux morsures qu’il ai connu, prête à vendre ses enfants aux vampires, à les affamer, à les faire vivre été comme hiver sur un bout de balcon comme si décider du sort de ses enfants l’aidait à reprendre le contrôle sur elle-même…

Ahn Jae ricane, mi-amer mi-rien du tout à ce stade.

« Quand t’auras trouvé ta voie, ta vraie voie… Tu réaliseras peut-être que le seul architecte de ton destin à bord ben c’est toi. »

Ce serait une étape importante ce jour-là, même si ce ne serait que le premier jour difficile d’une succession de plein d’autres.

Au final ils marchent un moment sans plus rien dire, Ahn Jae a les mains enfoncées dans ses poches pour ne pas trop grelotter. L’ambiance s’apaise un peu. Elle ne l’agresse plus, il ne lui fait plus la morale. Disons que c’est du donnant-donnant. Même qu’elle lui offre visiblement un truc à bouffer et Ahn Jae refuse poliment d’un signe de la tête.

« Nah. J’suis un vrai gouffre quand je commence à manger. Ça me donnera juste encore plus faim ! »

Au moins il en avait conscience hein !

« Mais ça te redonnera des forces. »

C’était déjà bien qu’elle ait encore envie de manger. Quant à la laisser seule :

« Non c’est bon, je te raccompagne je t’ai dit. T’es la p’tite sœur de mon meilleur pote alors bon gré mal gré je te verrais claquer la porte de ton immeuble. »

Et toutes ses remarques acerbes n’y changeraient rien ! Même si elle n’avait pas envie de le voir ou de l’admettre, Ahn Jae faisait partit des « gentils » et il avait bon cœur.

« T’es allée à la fête du centenaire ? T’étais déguisée ? »

Histoire de faire la conversation sur un terrain un peu moins glissant, en sommes !





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Dim 6 Sep - 19:01
Elle est fatiguée. Sonnée. Et frustrée. Elle regrette d'être sortie ce soir. Elle regrette presqu'il ait interrompu leur morsure. Elle retient un soupir. Elle ne baisse pas vraiment les bras, elle s'arrête simplement de se battre. D'ailleurs, elle dit : « Il faut croire qu'on ne peut pas tout le temps être gentil et avenant avec tout le monde ». Pourtant, elle l'est. C'est dans sa nature. Elle aime les gens, elle aime la vie. Elle veut en profiter, et sourire autant que possible comme très peu de gens l'ont fait pour elle. Elle s'est si longtemps accroché à un seul sourire qu'elle sait ce que c'est, et qu'elle veut être ce sourire pour les autres. Même si elle ne les connaît pas. Même si elle ne les croise qu'une seule fois. Mais là, avec lui, elle n'y arrive pas. Sans doute a-t-elle trouvé l'une de ses limites.

Quant à ce qu'il dit ensuite, elle se mordille la lèvre. Bien sûr. C'est forcément elle qui a tort. C'est toujours un peu comme ça. On a l'impression d'être toujours celui qui a raison, sans envisager qu'on puisse avoir tort. Même s'il vient de le dire, qu'il vient de reconnaître qu'il n'a pas forcément raison sur tout, ce qu'il dit ensuite nuance forcément ce qu'il dit et ce qu'il pense reconnaître. Et elle ne peut plus réellement accorder de crédit à ce qu'il dit. Parce que c'est elle qui a tort. Parce qu'elle fait nécessairement des conneries. Parce qu'elle est faible et lâche. C'est un peu ce qu'elle entend. Elle ne peut pas s'empêcher de le prendre mal. Même si elle n'a jamais eu honte. Même si elle est libre, qu'elle fait ce qu'elle veut de sa vie. Qu'elle est heureuse et qu'elle va bien. Bien mieux que jamais. Il la juge. C'est horrible de se sentir comme ça. Il ne la connaît même pas. Elle retient un nouveau soupir.

Et même lorsqu'elle parle des parents et de leur influence, il continue à la contredire. Elle dit : « Notre histoire fait de nous qui on est. Même si on veut s'en affranchir, c'est déjà une forme d'influence. Peut-être que toi aussi tu te leurres... Tu peux te penser indépendant et fort si tu veux. Tes parents ont forcément laissé leur trace dans la personne que tu es... ». Et vu ce qu'il en dit, elle ne peut que se dire qu'il doit avoir eu des séquelles assez importantes. Même si aujourd'hui, il s'en est peut-être vraiment remis. Après tout, ce n'est pas impossible. Mais guérir, et grandir, faire ses choix de vie, cela a été guidé par ses parents, au moins en partie. Ce qui est normal, c'est le fonctionnement normal d'une famille.

L'architecte de son destin. Elle l'est déjà. Elle fait ses choix. Mais une partie de ses choix sont liés au fait qu'elle a été bannie de son village. De son chez elle. Même si dans le fond, elle n'en a jamais réellement eu. De chez elle. Haruya est son frère. Elle l'aime plus que tout. Elle sait qu'il ne l'abandonnera jamais. Mais elle ne s'est jamais sentie chez elle nulle part. Depuis son départ du Japon, elle n'a jamais trouvé un endroit dans lequel elle se sentirait chez elle. Mais elle se construit quand même. Elle a un boulot, un appartement, elle vit seule, sans dépendre de personne. Et elle s'accorde ce plaisir. Ces plaisirs. Elle cherche une façon de vibrer sans doute, de ressentir quelque chose. Elle ne dit rien de plus. Il ne comprendrait pas.

Elle lui propose de lui payer un truc à manger et il refuse. Elle hausse les épaules et dit : « Comme tu veux ». Elle se prend quelque chose, elle, ayant faim, et ayant besoin d'énergie. Et encore plus quand elle l'entend lui dire qu'il va l'aider et la raccompagner parce qu'il est le meilleur ami de son frère. Elle roule des yeux et dit sûrement pour la deuxième fois : « J'ai pas besoin d'un baby-sitter ». Elle le tolère quand c'est Haruya, parce que c'est Haruya, et que c'est son frère. Qu'ils sont liés, et proches. Mais lui, elle ne le connaît pas. En plus, il s'est permis de la juger sans aucune honte, sans aucun filtre. Alors non, elle n'a pas tellement envie d'être là, avec lui après avoir entendu tout ça, surtout maintenant qu'elle est bien plus consciente.

Il lui pose une question pour faire la conversation. Le cuisinier la rappelle quand c'est prêt, et elle s'approche pour récupérer sa commande et paye, en remerciant le cuisinier. Puis, elle le salue avec politesse et recule, pour reprendre la route, puisqu'Ahn Jae ne veut pas manger. Elle s'éloigne et répond : « J'y suis allée oui. Et le déguisement était obligatoire... J'étais en robe victorienne... ». D'inspiration européenne bien sûr. Même si elle déteste qu'on lui relève son métissage. Elle hausse les épaules et demande : « Et toi ? Tu y es allé ? Tu étais avec quelqu'un ? ». De ses baguettes, elle attrape un peu de nourriture et mange. Elle arrive à la station de métro la plus proche et y descend, badgeant sa carte d'abonnement sans la sortir puisqu'elle est dans sa poche, cela lui évite de se débattre avec sa nourriture et ses divers papiers.

Elle descend sur la voie qui la ramène à son quartier et à son chez elle. Et une fois dans le métro, elle s'appuie au fond de la rame et elle recommence à manger puis, finalement, entre deux bouchées, elle demande : « Tu as rien de mieux à faire ? Et arrête de me répéter que je suis la petite sœur d'Haruya, j'étais déjà au courant ». Il a bien quelqu'un à aller retrouver. Après tout, il est plutôt beau, sûr de lui, il a l'air de savoir qui il est et où il va, alors il a sûrement quelqu'un à retrouver quand il n'y a pas tellement de boulot en ville. Il y a quelques personnes dans la rame. Mais pas autant qu'aux heures de pointes. Et à cette heure, une fille seule serait sans doute un peu reluquée, mais elle n'est pas seule. Elle n'a pas vraiment peur au final. Elle n'a jamais vraiment peur.





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Lun 7 Sep - 12:59


Ahn Jae s’était contenté de lever les yeux au ciel sans répondre. A son avis y avait quand même deux poids pour deux mesures dans ce que disait Shiori là tout de suite… Mais il était pas vraiment sûre qu’elle puisse nuancer ses propos dans l’immédiat. En fait, il était même convaincu que non. Il sait ce que ça peut avoir de désagréable de se faire acculer. Il lui faisait la leçon, c’était un moment sympa pour personne… Mais ça faisait partit de son job de tenter de responsabiliser ceux qui s’égaraient… Et c’était un foutu job ingrat, fallait pas se mentir. De toute façon faire partie de l’Ordre, c’était accepter d’avoir le mauvais rôle un peu tout le temps… Honnis aussi bien par les uns que par les autres alors qu’il tentait de préserver tout le monde…

Shiori insiste, comme si elle avait besoin de se convaincre que ce qu’elle était devenue, que ça lui plaise ou bien pas, c’était l’œuvre de ses parents. Ahn Jae réfléchis deux secondes, parce que même s’il n’en donnait pas l’air il dialoguait avec elle sans se contenter de parler tout seul ! Et finalement il acquiesce, convenant dans un premier temps :

« Tu as raison. »

Ceci étant dit il ne comptait pas s’arrêter là. De fait, fourrant ses mains dans ses poches, attendant qu’elle en ai finit avec la bouffe qu’elle était en train d’acheter, il poursuit néanmoins :

« Mais c’est toi qui décides toute seule de ce que tu feras de ce bagage. Ce serait trop facile de se dire qu’avec un mauvais départ dans la vie on est voué à rien ou à pas grand-chose. »

Et que ce soit clair :

« T’es belle Shiori. En plus même si là t’as l’air salement à la masse, t’as pas l’air complètement conne. Tu trouves pas que tu pourrais faire mieux que ça ? »

Il ne comprenait pas qu’on puisse se satisfaire de si peu. Mais il comprenait en revanche ce qui poussait à croire qu’on pouvait s’en satisfaire. Cette damnée morsure, il n’y avait jamais goûté… Mais à voir des errants comme Shiori, il craignait que ça puisse arriver un jour… Et il craignait surtout l’attraction que ça pouvait provoquer. Il espérait avoir les forces d’y résister comme un homme libre de ses choix comme de ses désirs.

Ils reprennent ensemble leur chemin et Ahn Jae se laisse guider, alerte à ce qui les entoure mais ils étaient malgré tout dans des endroits pas mal plus passant à présent, les risques étaient moins grands. Quant à cette histoire de baby-sitter qui revient sur le tapis :

« Ben c’est toi qui choisis. Soit je te raccompagne soit j’appelle ton frère pour qu’il le fasse et on l’attend ensemble. »

Quelque chose lui disait que malgré tout Shiori ne se risquerait pas trop à la seconde proposition. Ahn Jae ricane ensuite à propos du costume, acquiesçant encore.

« Ouais je sais. Y a des gens qui se sont pris un gros stop quand j’suis arrivé parce qu’ils pensaient pouvoir rentrer sans costume ! »

Quant à la robe victorienne :

« T’as une image que je visualise mieux ? »

D’elle ou du genre de costume. Ahn Jae n’avait pas en tête très exactement ce que c’était qu’une robe victorienne pour être honnête ! Quant à lui :

« J’y suis allé. Tout seul. T’étais accompagnée toi ? »

Il y avait fait une rencontre TRES intéressante mais on sortait de ce qu’il pouvait raconter quoi !

« J’avais un uniforme militaire. C’est tout ce que j’ai pu m’offrir. Mais il était sympa. »

Ahn Jae sort un passe de transport pour franchir le portillon du métro, suivant la jeune femme dans celui-ci jusqu’à se trouver une place assise pour sa part, en face de la japonaise.

« Ben là je trouve ce que je fais pas mal intéressant en vrai. »

Quant à ne pas lui répéter qu’elle était la sœur d’Haruya, ça le fait ricaner alors qu’il acquiesce, expliquant néanmoins :

« J’ai une grande affection pour ton frangin. C’est difficile de ne pas faire allusion à lui alors que t’es devant moi. »






Jang Ahn Jae
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Sam 19 Sep - 16:33
C'était une belle soirée. Elle commençait bien. Malheureusement, parfois, le destin ne se décide pas à aligner toutes les étoiles pour que la perfection illumine une soirée et quelques vies. Non. Ce soir, le destin s'est joué de la jolie métisse pour l'empêcher de passer une bonne soirée. Elle l'a échappé belle, et elle commence à s'en rendre compte, et même si elle n'est pourtant pas d'une nature arrogante, elle ne peut pas vraiment se résoudre à le lui accorder. C'est trop tôt. Elle s'excusera sans doute, un jour, s'ils se recroisent. Et ils se recroiseront sans doute, vu la personne qu'ils connaissent tous les deux. Haruya revêt une importance si grande pour elle. Il n'y a aucun monde dans lequel elle pourrait rester fâchée contre son meilleur ami, même s'il n'est pas forcément la personne qu'elle préfère sur Terre. Il reprend la parole validant ce qu'elle dit. Mais cela ne dure pas. Il lui ressert le couplet du contrôle et des décisions. Elle ne répond pas. Elle n'est pas vouée à rien. Elle est vouée à simplement vivre sa vie sans contrainte, sans responsabilité. Shiori aime être libre. Elle aime ne pas avoir à penser à toutes ces choses d'adultes, elle gère le minimum, car en réalité, elle n'a pas grand chose de plus à gérer. Les papiers. Les factures. Le reste n'est qu'une simple marelle sur laquelle la jolie danse évolue en rythme pour passer de bons moments avec ses amis. Autant que possible. Ne plus penser à la violence et à la cruauté. « J'ai ce qu'il me faut ». Elle a son frère. Elle a son boulot, des gens sympas avec lesquels parler tous les soirs. La danse et les quelques amies qu'elle s'est faite à l'école. Puis, finalement, elle a le reste. Tout le reste. La vie qui s'étale devant elle et la liberté de faire ses propres choix.

Elle rappelle qu'elle n'a pas besoin de baby-sitter. Et lui joue la carte de l'appel à son frère. Alors elle ne répond rien, mais arrête de protester. Elle récupère sa commande puis s'éloigne tout en répondant à sa question sur la fête et sur son costume, et il lui demande une image. Elle sort son portable, habituée, sans lâcher sa commande et sort une photo de sa robe et lui tend son téléphone pour qu'il visualise. Shiori n'est pas allée chercher une robe de princesse, ou une robe de la haute société. Parce qu'elle n'est pas une princesse. Et à cette époque, elle ne l'aurait sans doute pas été. Alors elle a opté pour quelque chose de plus simple. Il lui dit qu'il y est allé seul et lui demande si elle était accompagnée. Elle récupère son téléphone et descend dans le métro. Elle répond : « J'étais seule, mais j'ai retrouvé quelques amis sur place. Tu as retrouvé des gens sur place ? ». Elle n'est plus certaine d'y avoir croisé son frère. Elle a été plutôt bien occupée finalement, et pour une fois, pas avec des clients, avec des amis, de vrais amis. Avec lesquels elle a passé une bonne soirée. Et lui alors ? Y est-il resté seul ? Est-il assez sociable pour rencontrer des gens sur places dans ce genre de soirée ? Ou se contente-t-il de rejoindre des gens qu'il connaît déjà ? Difficile à discerner alors qu'elle ne le connaît pas tellement finalement. Il ne semble pas avoir sa langue dans sa poche, et Shiori sait que cela peut jouer de mauvais tours. Elle sourit un peu et dit : « Franchement, il y avait tellement de gens avec des costumes vraiment .. trop. Le passé n'était pas composé que de nobles et de soieries. Un peu de réalisme aurait sans doute été plus sympa ». Elle hausse les épaules. Un uniforme militaire, finalement, c'était à ses yeux presque plus réaliste que le reste. Shiori continue à avancer tranquillement. Elle sort petit à petit de son brouillard, et manger l'aide à reprendre des forces. Elle ne sera pas mécontente de s'écrouler dans son lit, mais elle se sent déjà beaucoup mieux. C'est plutôt une bonne chose.

Elle badge pour accéder aux voies et entre dans un métro. Elle lui demande s'il n'a pas plus intéressant à faire. Et bien sûr, il lui répond que non. Puis, il précise aussi qu'il est très attaché à son frère et que donc c'est difficile de ne pas y faire allusion. Oui, dans le fond, il a cette sorte de don, il s'impose un peu sans s'imposer vraiment ni volontairement. Mais voilà, il le fait. Son frère est quelqu'un de bien, elle le sait et elle l'admire beaucoup. Même s'ils ne sont pas toujours d'accord sur tout. Elle lui dit : « T'as intérêt à faire attention à lui... ». Oui parce que s'il arrive quelque chose à son frère, elle saura qui blâmer pour ça. Et cela ne l'aidera sans doute pas à commencer à l'apprécier. Haruya est tout ce qu'il lui reste, d'une certaine façon. Bien sûr, elle s'en sort seule, elle mène sa vie comme elle peut, sans demander son aide. Mais elle n'a plus que lui sur qui compter, et elle sait qu'elle pourrait se tourner vers lui si elle en avait besoin. Elle regarde les gens, avec une certaine curiosité. Quand elle prend les transports, quand elle marche dans la rue, elle aime observer autour d'elle. Offrir un sourire à ceux qui s'intéressent aussi au monde qui les entoure, aux gens qui gravitent dans les rues à leurs côtés. Shiori se demande souvent ce qui anime les traits d'un visage : ce qui rend triste la jeune femme qui porte un blouson bordeaux, dont les yeux semblent emplis de mille chagrins, ou ce qui inquiète l'homme en costume, qui regarde sa montre régulièrement avec un air un peu stressé accroché au visage. Parfois, elle se surprend à leur inviter des histoires, mais elle ne peut jamais vraiment les vérifier. Tout en détaillant les visages qui sont là, les noctambules qui se déplacent dans les rues la nuit, elle continue à manger jusqu'à terminer.

Son appartement se rapproche à mesure que le métro roule sur sa ligne, arrêt après arrêt. Elle ne sait pas tellement quoi lui dire dans le fond, encore un peu agacée par son attitude et ses propos. Elle n'aime pas tellement entendre tout ce qu'il a pu lui dire de parfaits inconnus qui ne savent rien d'elle. Parce qu'il ne sait rien. Même si Haruya lui avait raconté son histoire, il ne pourrait pas vraiment savoir, sans avoir ses propres ressentis, sa version des choses. Et Shiori ne la lui racontera sans doute jamais. Ce n'est plus tellement quelque chose dont elle parle dans le fond. « Comment tu t'es retrouvé dans l'Ordre ? ». Puisqu'apparemment, ses parents n'étaient pas les meilleurs parents du monde, elle peut imaginer qu'ils en aient été membres eux-mêmes - vu ce qu'elle sait des membres extrémistes qui peuvent s'y trouver et de leurs sales mentalités et comportements - ou au contraire qu'ils n'en aient pas du tout fait partie. Shiori sait que certains membres de l'Ordre non plus de famille autre que l'Ordre justement, qui les a recueillis et élevés. Comme de bons petits soldats au cerveau bien matrixés par la doctrine enseignée... Bref, l'un comme l'autre ne semble pas tellement réjouissant même si à l'évidence lui semble y trouver son compte.



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Mar 22 Sep - 10:14


Ahn Jae avait aussi les épaules. Elle pouvait bien dire qu’elle avait tout ce qu’il lui fallait mais de son avis il fallait quand même salement manquer d’un truc pour avoir autant la rage après les gens, même ceux qui vous portait secours. Ou peut-être même exclusivement eux. Ça le rendait profondément triste de songer aux choses de cette façon. Mais que pouvait-il faire de plus ? On ne peut pas toujours sauver les gens d’eux-mêmes.

Il récupère le cellulaire de la jeune femme pour voir sa robe, un petit sifflement admiratif aux lèvres. Il s’était attendu à quelque chose de somptueux, pour aucune raison. Disons que dans cette soirée il avait pas mal croisé la noblesse du passer quoi !

« J’aime bien le laçage à la taille. »

Ça soulignait délicieusement les belles formes et Ahn Jae en avait toujours été un grand admirateur ! Il n’y avait rien de plus joli que de belles formes mises en valeurs et il n’imaginait pas forcément des formes minces… Les rondeurs pouvaient faire tourner la tête lorsqu’elles n’étaient pas cachées mais mises en beauté ! Bref. Il rend l’objet à sa propriétaire tout en hochant positivement la tête.

« J’ai croisé pas mal de monde. »

Des amis… Un amant ! Il rigole un peu tout seul d’y songer, assurant :

« J’ai passé une bonne soirée ! »

Il ne pouvait pas lui en parler. Haruya était au courant, de même que Hua Feng. Mais il ne pouvait pas mettre grand monde dans la confidence et puis comme Shiori l’avait dans le nez, ça aurait été mal avisé de lui confier un secret quoi ! Peu importe combien ça lui brûlait les lèvres de se vanter de ses prouesses sexuelles, au sujet de Lawrence il devait se museler ! Il avait tristement promis et Ahn Jae était peut-être léger dans son genre mais il était aussi un homme de parole.

En tout cas il ne pouvait pas la contredire à propos des costumes. En même temps il remarque :

« Je pense que les gens qui vont à ce genre de fête pensent moins au réalisme qu’à leur envie d’avoir un « beau costume » et pour beaucoup ça passe par du clinquant. Ça va bien à la plupart d’entre eux remarque. »

Ça restait de beaux costumes. Et puis tout le monde y était allé pour s’amuser à la base… ça aurait été dommage de se brider niveau costume. Et comme c’était obligatoire… !

« Moi j’suis allé ni vers le réalisme ni l’excès en vrai. Je voulais un truc pas trop cher dont je pourrais réutiliser des morceaux parce que bon… Là où je vis, j’aurais peur qu’un costume qui dort dans une male à longueur d’année ne finisse par être inutilisable avant d’avoir beaucoup servit. »

Il adorait vivre dans les combles d’un temple. C’était un décor unique, dans un contexte qui l’était tout autant. Se poser près d’une ouverture parfois au milieu de la nuit pour dominer les alentours et voir ces rares espaces laissés verts… ça n’avait pas de prix. Et puis c’était une question de sécurité vu ses obligations.

Ahn Jae ricane un peu alors que Shiori le menace sans vraiment le faire. Mais qu’elle ne s’inquiète pas : il veillait sur Haruya. Pas en l’empêchant de se retrouver sur un champ de bataille… Mais en lui apprenant toutes les ficelles qu’il connaissait pour qu’il sache y survivre… C’était une leçon plus importante il lui semblait, surtout qu’il ne pouvait pas empêcher Haruya d’être ce qu’il était : un guerrier.

« T’inquiète, c’est comme mon frère à moi aussi. »

Ou un fils. Parce que sa relation avec ses frères était très différente, il n’y trouvait que peu de points communs. Ho il adorait ses frères mais ce n’était pas une relation identique voilà tout. Ça ne se quantifiait pas ni ne se classait sur un podium.

Les stations défilent, ils semblent tous les deux un peu perdus dans leurs pensées. Shiori s’arrête sur chaque passager, en les détaillant plus ou moins et lui il regarde plus ou moins à travers la vitre sans pour autant réellement s’intéresser au paysage. Sans regard revient néanmoins à Shiori à sa nouvelle question et parce que ce n’était pas un secret à son avis, il explique :

« Les services sociaux sont venus nous chercher, un de mes frères et moi. »

Si parler de sa mère était très difficile, presque tabou, parler de ce passage de sa vie qui l’avait libéré l’était en effet beaucoup moins.

« L’Ordre m’a recueilli. »

C’était aussi simple que ça.

« Je crois que ta famille a toujours été dans l’Ordre toi, c’est ça ? »

Pour Haruya c’était un sujet grinçant et, il l’avait déjà parfaitement compris, pour Shiori aussi.

« Parfois je me demande ce que j’aurais fait si j’avais fait autre chose. »

Et rieur il constate :

« J’aurais fondé un bordel je crois. Mais un truc classe tu vois, où tout le monde serait bien payé, sans obligation, avec une assurance santé et tout ça. »

C’était pas juste un projet graveleux parce que franchement :

« Le sexe est trop tabou. Surtout en Asie. Et je parle même pas du sexe entre partenaires du même sexe ou avec des désirs « spéciaux ». »

Lui-même était dominateur dans l’intimité. Mais il s’en était toujours très bien tiré pour trouver ses partenaires, contrairement à des amis à lui qui avaient pas mal plus galéré. Bref, il digressait pas mal.

« Mais pour être honnête, je garde ça pour ma retraite, si j’en ai une. Et puis d'ici là, j'ai le temps d'avoir des centaines d'autres envies. »

On avait tendance à mourir jeune dans son métier. C’était difficile de bien savoir à quel moment on était mûr pour la retraite.

« J’aime ce que je fais aujourd’hui. Je me sens utile. »

Voilà. Il avait répondu à sa question et même au-delà, non ?

« T’as d’autres projets, même complètement fantasques, que ce que tu fais aujourd’hui ? »





Jang Ahn Jae
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